85 millions d'euros entre dons et crédits d'aide ont été octroyés par le gouvernement italien pour appuyer le processus de décentralisation et les programmes de développement régional. Malgré la position radicale adoptée par l'Italie en matière de politique migratoire, les relations continuent à être au beau fixe entre l'Italie et la Tunisie. A preuve : le récent mémorandum d'entente qui a été signé entre les deux pays pour la période 2017-2020 et qui définit les divers domaines et secteurs clés dans lesquels l'Italie s'est engagée à apporter son soutien financier et logistique. L'Italie a décidé d'augmenter sa participation financière de 30% dans le cadre de ce mémorandum dévoilant un intérêt particulier pour les secteurs traditionnels et les zones géographiques défavorisées. En effet, le gouvernement italien a mobilisé un montant global de 165,5 millions d'euros répartis sous forme de crédits d'aide et de dons pour appuyer la mise en œuvre de programmes destinés à impulser le secteur privé et l'inclusion financière ainsi que les politiques sociales en Tunisie. Ainsi, 85 millions d'euros entre dons et crédits d'aide ont été octroyés par le gouvernement italien pour appuyer les programmes de développement local et régional. Une collaboration fructueuse a été établie entre les institutions locales tunisiennes et des régions italiennes qui ont été mises à contribution pour partager leur expérience en matière de décentralisation. Le secteur de l'éducation figure également parmi les secteurs clés qui ont été identifiés dans le cadre du mémorandum d'entente entre les deux pays. Le gouvernement italien a montré son engagement à vouloir soutenir la Tunisie dans sa volonté d'améliorer la qualité et le rendement du système de l'enseignement public et notamment de l'éducation de base. En 2017, les dons et les crédits d'aide qui ont été programmés pour financer un projet d'amélioration de l'infrastructure, des services éducatifs et de l'alimentation scolaire, ont été approuvés. Un crédit d'aide de 25 millions d'euros devra être débloqué pour consolider les efforts engagés par le gouvernement tunisien pour réformer en profondeur l'enseignement public. La question de la migration figure aussi parmi les principales préoccupations sur lesquelles s'est focalisé ce mémorandum. Les projets et les initiatives qui ont été identifiés dans ce cadre répondent à un objectif essentiel : fixer et stabiliser les populations du Nord-Ouest et du Sud-Est qui alimentent les flux migratoires vers l'Europe. Des fonds devront être mobilisés sous forme de dons et de crédits d'aide pour améliorer les conditions de vie et notamment créer des postes d'emploi grâce au mécanisme incitant la diaspora tunisienne vivant à l'étranger à investir en Tunisie et à booster ainsi le marché de l'emploi.