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«Le gouvernement Chahed doit démissionner ou demander le vote de confiance de l'ARP», estime le président de la République En cas de persistance de la crise politique
Dans une interview en différé, diffusée hier dans la soirée sur la chaîne Nessma, le Président Béji Caïd Essebsi a passé en revue la situation économique, sociale, politique et sécuritaire difficile que traverse le pays. Particulièrement critique, le chef de l'Etat a brossé un tableau plutôt sévère et négatif de l'action gouvernementale. Il est revenu sur le dernier attentat terroriste de Aïn Soltane en relation avec les changements intervenus dans les services sécuritaires et antiterroristes de la Garde nationale sur fond de limogeage de l'ex-ministre de l'Intérieur. Un limogeage qui l'a «étonné et surpris», a-t-il précisé. La relation de cause à effet entre les nouvelles nominations dans la Garde nationale et l'attentat de Aïn Soltane n'est pas à exclure, à en croire le Président. Le gouvernement ayant perdu le consensus qui a présidé à sa formation, a poursuivi le président de la République, c'est le parti Ennahdha qui le domine désormais. Le parti Nida Tounès et la centrale syndicale, l'Ugtt, notamment s'en retrouvent exclus. Dès lors, a poursuivi le chef de l'Etat, en cas de poursuite des tiraillements et à défaut de consensus, «le gouvernement devra démissionner ou demander le vote de confiance du Parlement». Le chef de l'Etat a déploré par ailleurs que les perspectives des élections législatives et présidentielle de 2019 soient érigées en véritable obsession par divers protagonistes. Plusieurs questions relatives à l'économie, aux rapports avec les partenaires sociaux et à la liberté de la presse ont également été évoquées. Nous y reviendrons dans le détail dans nos prochaines livraisons.