• La Banque tient les 4 et 5 novembre à Tunis ses troisièmes rencontres annuelles La Banque nationale des gènes (BNG) organise les 4 et 5 novembre prochain la troisième édition de ses rencontres annuelles sur le thème des «Applications des technologies nucléaires dans la caractérisation, l'évaluation et la conservation des ressources génétiques». Organisées à l'occasion du troisième anniversaire de la création de cette institution, les assises scientifiques sont le fruit d'une coopération entre le ministère de l'Environnement et du Développement durable et l'Agence arabe de l'énergie atomique (AAEA). En optant pour cette thématique de biotechnologie appliquée, les organisateurs entendent nourrir la réflexion, en pleine année internationale de la biodiversité, sur les opportunités offertes par l'emploi pacifique de l'énergie atomique dans l'obtention de nouvelles espèces et races de faune et de flore et, partant, dans la conservation et la bonne exploitation des ressources génétiques végétales, animales et des micro-organismes. A l'heure où la communauté internationale tire la sonnette d'alarme quant aux lourdes menaces qui pèsent sur la biodiversité en raison des changements climatiques, de la déforestation, de la surpêche et autres usages irrationnels et cupides des ressources limitées de la terre, la rencontre à Tunis d'experts nationaux, arabes et européens s'avère par conséquent pleine de promesses et affiche un certain nombre d'ambitions. Trois objectifs majeurs sont ainsi délimités et serviront de substrat à l'échange de connaissances et d'expériences entre les participants. Transferts technologiques Il s'agit en premier lieu de nourrir la réflexion sur la vulgarisation des procédés en usage chez nous et dans le monde, pour la conservation des ressources génétiques ,in et ex situ et les mécanismes offerts en matière de leurs échanges, selon le principe de partage des bénéfices. Ce qu'il faudrait savoir à ce sujet, c'est que les méga-trusts de l'industrie cosmétique et pharmaceutique dans le monde recourent abondamment aux ressources génétiques des pays du sud, dont la biodiversité n'est pas encore totalement érodée , sans que ceux-ci puissent cependant en tirer des royalties qui leur reviennent de droit. Le second axe sur lequel vont devoir plancher les participants au colloque de Tunis porte sur les questions de transferts technologiques, dans les domaines de la caractérisation génétique des ressources disponibles, en mettant à profit précisément les applications pacifiques ,et non moins prodigieuses, des technologies atomiques et des biotechnologies dans ce domaine. Les experts en conclave à Tunis seront enfin invités à prospecter des pistes innovantes afin de promouvoir la coopération entre les chercheurs arabes, intéressés par les questions de biotechnologie et les diverses opérations liées à la conservation de la biodiversité, aux niveaux méditerranéen et arabe. De façon concrète, les actes des troisièmes rencontres de la BNG seront déclinés en quatre séances et autant d'axes de recherche fondamentale et appliquée qui seront animés par des spécialistes tunisiens, italiens et français et des représentants de l'Agence arabe de l'énergie atomique (AAEA), du Centre international de l'agriculture dans les régions arides (Icarda) et de l'Union européenne (UE).