Lors de l'inauguration du cycle de formation portant sur la préservation des ressources génétiques végétales et animales, tenu, hier, au siège de la Banque Nationale des Gènes, M. Nadhir Hamada, Ministre de l'Environnement et du développement durable a proposé la formation d'un groupe de dix jeunes doctorants tunisiens œuvrant dans ce champs de recherche. Le cap est mis sur les talents tunisiens en vue de promouvoir la compétitivité de la Banque Nationale des Gènes afin de garantir la pérennité de ses activités. S'étalant sur quatre jours d'activités continues: du 13au 16 du mois courant, le cycle de formation est marqué par la présence de chercheurs maghrébins: algériens, mauritaniens, marocains et libyens ainsi que des représentants auprès de l'Alecso: l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences et de l'Icarda: centre international pour la recherche agricole dans les zones arides. Ce cycle de formation est né de la volonté des Maghrébins de créer un cadre d'échange et de coopération fructueux dans ce domaine clé. Les figures de proue de la scène scientifique maghrébine présentes lors de ce rendez-vous, à l'instar de M. Mustapha Salema chercheur libyen, ont affirmé que notre pays avance à pas de géant dans le domaine de la recherche. «D'ailleurs il y'a pas photo entre le bond significatif qu'a enregistré la Tunisie et ses voisins maghrébins», confirme-t-il. Comptant, aujourd'hui parmi les 35 pays pionniers dans l'actualisation de sa stratégie nationale en matière de la préservation de la biodiversité, la Tunisie consacre annuellement 1,2 pour cent de son PIB aux programmes de protection de l'environnement. Sa stratégie en la matière est considérée comme une réussite dans la zone maghrébine. Espérons bien que notre pays maintienne sa compétitivité dans ce champ d'action. Trois questions à… Maamri Fatma: Institut National Algérien des recherches agricoles ***Présentez-nous l'expérience algérienne en matière de la préservation des gènes végétales. En fait, la banque algérienne des ressources génétiques végétales est en cours de réalisation. L'idée de la mise en place de cette banque remonte à 1985 date à laquelle le projet a été placé sous la direction de la Fao. L'accomplissement de ce projet a été interrompu à plusieurs reprises en raison des contraintes financières. A ce niveau là je souligne que le vrai commencement date à l'an 2000 sous les auspices d'autres intervenants tels que l'Icarda: Centre international pour la recherche agricole dans les zones arides. ***Le projet est-il dans sa phase finale? La banque algérienne des Gènes est maintenant dans sa phase d'achèvement. Elle couvre une superficie de 1400m3. La banque comporte 8 green house et laboratoires de biotechnologie. Les initiateurs de ce projet pensent prochainement installer des banques pareilles dans quelques régions algériennes. Qu'en est-il de l'enveloppe consacrée à la banque algérienne des Gènes? *** Jusqu'à maintenant l'enveloppe qui a été consacrée à la réalisation de ce projet est de 28 milliards de dinars algérien: 560 millions de dinars tunisiens. Pour ce qui est de l'équipement le budget n'a pas été encore déterminé par le conseil chargé du suivi de la réalisation du projet. En Bref Banque Nationale des gènes BNG En novembre 2007, Son Excellence Monsieur le Président de la République Zine El Abidine Ben Ali a inauguré la Banque Nationale des Gènes (BNG) dont l'objectif principal est la conservation et l'évaluation des ressources génétiques végétales, animales et micro-organismes ainsi que la coordination entre les différents opérateurs dans le domaine et la promotion des activités de conservation et d'utilisation durable des ressources génétiques. La BNG, sous la tutelle du ministère de l'environnement et du développement durable, collabore avec tous les établissements et opérateurs dans le domaine des Ressources Génétiques dans le cadre d'un réseau national formé de neuf groupes thématiques. Elle possède une capacité de conservation de 200.000 gènes. *** Missions spécifiques: • La conservation des Ressources Génétiques Ex situ et In situ; • La coordination de l'accès et l'échange des Ressources Génétiques; • La coordination des activités en relation avec la conservation des Ressources Génétiques et leur utilisation durable; • Le monitoring de l'état de risque et l'évaluation des Ressources Génétiques; • Le développement des capacités; • La sensibilisation du public sur l'importance des Ressources Génétiques dans le développement durable et la sécurité alimentaires.