Depuis la révolution, les villes tunisiennes souffrent de saleté, de constructions anarchiques, d'une régression des superficies vertes, etc. et, d'une manière générale, des paysages répugnants sont constatés. Maintenant que les conseils municipaux sont élus, ils sont appelés à jouer pleinement leur rôle dans la réinstauration de villes propres et vertes. Boubaker Karray, chef de Cabinet du ministre de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Réhabilitation du patrimoine forestier dans cinq gouvernorats Un projet financé par la Banque mondiale pour la valorisation des forêts dans le Nord-Ouest est annoncé A vrai dire, le ministère de l'Agriculture dispose d'un plan forestier qui vise à conserver, aménager et revaloriser les forêts périurbaines. Mais les résultats escomptés demeurent en deçà des objectifs fixés, parce que le concept d'urbanisme nécessite également un engagement citoyen et une culture qui prône la durabilité économique et environnementale de la ville. «La ville verte» est un projet de long terme ayant une approche à la fois multi-institutionnelle et multidimensionnelle où interviennent, d'un côté, les professionnels et, d'un autre côté, les institutions, les ministères concernés, à savoir ceux de l'Equipement, de l'Environnement et de l'Agriculture, outre la municipalité. Il faut dire que le secteur forestier est le parent pauvre dans cette approche. D'où la nécessité de le valoriser, notamment en repositionnant le corps des métiers et les professionnels du secteur au cœur des politiques urbaines. A noter que le récent projet financé par la Banque mondiale, et qui vise à valoriser les forêts périurbaines dans cinq gouvernorats du Nord-Ouest de la Tunisie, s'inscrit dans cette démarche qui redonne de l'importance non seulement à notre patrimoine forestier mais également aux métiers forestiers.