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«La joie se confond souvent avec la douleur»
Pippo Delbono, metteur en scène de «La Gioia» au FIH
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 08 - 2018

Pippo Delbono est un metteur en scène et acteur de théâtre italien. Il est l'une des figures les plus importantes de la scène théâtrale italienne et mondiale. Figure notoire du théâtre contemporain, Pippo Delbono nous a livré, sur la scène du Festival international de Hammamet «La gioia» (La joie) une œuvre en mouvement, un poème sincère et désenchanté, une danse allégorique, une évocation de la fragilité et de l'évanescence des moments de joie.
Vous avez défini le théâtre en disant : «Il est temps de mettre fin au théâtre bourgeois», qu'est-ce que vous entendez par cela et quelle est votre vision du théâtre contemporain?
Grâce au théâtre, on peut changer un point de vue sur le monde. Pour le passionné, le théâtre est comme le cinéma ou la musique. Le 4e Art devrait être plus ouvert, plus populaire. Je me réfère aux soirées musicales que j'assure, car je suis aussi musicien ; je me suis retrouvé dans des situations extraordinaires et dans des ambiances festives. Il y a des gens qui viennent voir mon concert musical, issus de tout bord et qui n'ont pas de problème à se mélanger aux autres, qu'ils viennent de différentes religions, de différentes cultures, des réfugiés, venant de territoires de guerre... Par contre, le théâtre est plutôt réservé à une élite ciblée. En Europe, en tout cas, il l'est. Et pour moi, le théâtre doit être ouvert aux autres, à tout le monde sans exception, et toujours plus accessible.
Votre spectacle «La gioia», programmé lors de la 54e édition du Festival international d'Hammamet, définit la joie comme une idée angoissante. Contrairement à ce que son titre reflète. Pouvez-vous nous en dire plus ?
La joie, c'est une parole, c'est un sentiment très profond qui se confond avec la douleur dans certaines conditions. «La joie», on peut l'atteindre après avoir traversé des épreuves difficiles. C'est la tragédie qui génère la joie dans des contextes inattendus et qui n'inspire que douleur et tristesse.
Peut-on dire que votre démarche théâtrale repose sur le questionnement plutôt que sur les discours ?
Oui, je me questionne tout le temps. Au fond, je suis une personne qui a beaucoup de capacités, mais qui a aussi ses limites. Ces limites m'ont poussé à bout, m'ont montré des aspects durs dans la vie et m'ont permis de me poser des questions : qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu fais du théâtre ? Pourquoi parler de certains sujets ? Des éléments qu'il faut remettre en cause en permanence. Et c'est toujours bien de se remettre en question.
Votre travail est très visuel et met en valeur l'exercice du corps...
Oui, c'est un théâtre de couleurs, de paroles, de mots, de chants, d'images, de musique... Je préfère me perdre dans mes spectacles. Il y a un sens profond dedans : on parle de la guerre, de la vie, de la mort, de l'amour, de l'espoir, de l'amitié... de la joie. Et avant d'arriver à ça, tu te perds dans le rêve et dans l'imaginaire.


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