Depuis l'année 2017, les clubs tunisiens cumulent les amendes de la Fifa. Ne pouvant indemniser les joueurs et les entraîneurs limogés, nos équipes de football sont, en effet, dans le viseur de l'Instance fédérale de football depuis l'année dernière. Et la commission des litiges de la Fifa a traité bien de dossiers de plaintes déposés par des joueurs et des entraîneurs étrangers, réclamant des arriérés à coup de millions de dinars. La première équipe tunisienne à avoir été épinglée par la commission des litiges de la Fifa a été le CSS en janvier 2017, et ce, à cause d'une plainte déposée par son ancien joueur, Junior Ajayi, qui lui réclamait 100.000 dollars. Et les ennuis du Club Sportif Sfaxien ne se sont pas arrêtés là, puisque dans la foulée, d'autres plaintes ont été déposées. Le CSS devait également 250.000 dollars à Kingsley Sokary, 332.000 euros à Sentamo et 410.000 euros à son ancien entraîneur, Paulo Duarte. Quant à l'Etoile Sportive du Sahel, elle devait 1,1 million de dollars à son ancien joueur, le Brésilien Roberto Markowsky. L'Avenir Sportif de La Marsa, lui, est entré en conflit avec Mikael Buscher pour 70.000 dinars. Le CA et le CAB emboîtent le pas L'Olympique de Béja était aussi épinglé par la Fifa et a perdu en conséquence des points au classement, sans compter les sanctions financières. Avec l'avènement de l'année 2018, on croyait que les ennuis de nos clubs avec l'Instance internationale de football étaient terminés et que les dirigeants ont retenu la leçon. Sauf que la Fifa est de nouveau aux trousses de deux clubs tunisiens : le CAB et le CA. Si la Fédération tunisienne de football a réussi à éviter au CAB d'être sanctionné par la Fifa en s'engageant à régler ce que doit le club nordiste à son ancien joueur, Aboubaker Aly, elle n'a pu venir à temps à la rescousse du Club Africain qui se trouve, lui, interdit de recrutements. Ainsi, le Club Africain est sommé de payer ses dettes. Une chose est sûre aussi, nous sommes en train de jeter de l'argent en devises par les fenêtres au moment où notre économie nationale en a plus que jamais besoin. Des contrats faramineux et non réfléchis au profit de joueurs, dont certains qui n'ont rien donné en contrepartie à leurs clubs, en sont la cause principale.