L'Espérance Sportive de Tunis est déjà qualifiée au tour des seizièmes de finale depuis son dernier succès (1-0) devant Kampala City en Ouganda. Et les deux matches restant à livrer à Al Ahly ce soir et à Town Ship Rollers au Botswana le 28 de ce mois seront dénués de pression sans pour autant être une simple formalité. En effet, c'est le leadership de la poule qui restera à disputer avec le rival de toujours : Al Ahly d'Egypte. L'EST compte une importante avance de trois longueurs sur son concurrent égyptien, mais ce dernier reste encore capable de renverser la donne sur deux matches pour déloger les «Sang et Or» de leur première place au classement général. L'enjeu est donc de taille, surtout quand on l'allie au prestige et à la notoriété des deux géants africains qui ne veulent jamais rien céder l'un à l'autre. Surtout que la qualification des «Ahlaouis» n'a pas encore été réalisée jusqu'à présent. Et c'est ce qui rendra la mission de l'Espérance un peu plus compliquée car les Egyptiens feront tout ce qui est en leur pouvoir de faire pour décrocher leur visa pour le tour suivant. Mais les protégés de Khaled Ben Yahia ne sont nullement disposés à faire la moindre concession en permettant à Al Ahly d'atteindre son objectif à leurs dépens et devant leur public qui viendra les épauler en grand nombre. Hésitations sur les changements Tout un chacun se demande quelle touche apportera Khaled Ben Yahia sur son équipe afin de lui donner le maximum de vigueur ce soir, notamment après la pâle figure affichée il y a une semaine à Alexandrie (1-1) contre le club local dans le cadre de la compétition arabe. On sait tous que des changements sont devenus impératifs depuis quelque temps, particulièrement en défense où des faiblesses inquiétantes sont devenues criardes et récurrentes. Du coup, l'on s'attend à ce que le coach «sang et or» use de la richesse de son potentiel humain devenu étoffé en défense, surtout après l'intéressante opération de recrutement effectuée cet été. Oser le changement en bloc, ou même partiellement devant l'ogre égyptien et le rival de toujours, serait-il une judicieuse initiative de la part du timonier espérantiste ? De toutes les manières, on ne peut plus laisser les choses à leur état actuel car cela suppose que l'on prêtera encore une fois le flanc à un adversaire qui connaît parfaitement les faiblesses défensives de notre représentant. Qui ne risque rien n'a rien, comme on dit. A ce sujet, l'on s'attend donc à ce que Khaled Ben Yahia lance dans le bain les jeunes Amine Meskini et Aymen Mahmoud à la place de Sameh Derbali et Houcine Rabii qui sont devenus les points faibles de l'équipe. Moez Ben Chrifia est, lui aussi, sous la menace d'une titularisation de Rami Jéridi, quoique ce coup puisse être différé à un autre jour. Le milieu et l'attaque, atouts de l'EST En revanche, l'Espérance peut se vanter de disposer actuellement d'un milieu de terrain et d'une ligne d'attaque des plus redoutables en Afrique. Avec les Kom, Coulibaly, Chaâlali, Badri, l'entrejeu sera la force de frappe incontestée de l'EST qui est capable de brouiller toutes les cartes de l'adversaire et de lui créer beaucoup de problèmes. Bien évidemment, ce compartiment sera le grand porteur d'eau à la paire d'attaque composée essentiellement de Youssef Blaïli et Taha Yassine Khénissi (ou Bilel Méjri) qui sont bien armés techniquement pour tromper la vigilance de la défense d'Al-Ahly et de lui faire des misères.