Le tirage au sort de l'étape des poules a mis l'EST et Al Ahly dans le groupe A, en compagnie de Kampala City (Ouganda) et de Town Ship (Botswana). Chacun apporte à ce tirage sa propre lecture. Mais l'unanimité de l'obligation de passage pour les «Sang et Or» est évidente pour tous. On dit que l'histoire bégaie souvent et c'est bien le cas avec le tirage au sort de la phase des poules valable pour la Champions League africaine des clubs dont les premiers matches auront lieu début mai prochain. En effet, le sort a voulu, de nouveau, mettre aux prises l'Espérance Sportive de Tunis avec son rival de toujours, Al Ahly d'Egypte, qui évolueront dans la même poule (A) aux côtés du club botswanais de Town Ship Rollers et des Ougandais de KCCA (Kampala Capital City Authority Club). Le premier match du doyen des clubs tunisiens aura lieu au Caire vers les 4, 5 ou 6 mai prochain, avant de recevoir les Botswanais de Town Ship Rollers deux semaines plus tard. Ce sera donc une entrée en matière des plus tonitruantes entre deux protagonistes qui ne se connaissent que trop et qui feront tout pour arracher la première place du classement de leur poule afin de bien baliser leur route pour la suite du parcours avec le tour des quarts de finale. Les «Sang et Or» et les «Ahlaoui» sont logiquement les favoris de leur poule grâce à leur supériorité à tous les niveaux, par comparaison avec les deux autres clubs ougandais et botswanais, dont la nullité du palmarès et l'inexpérience ne plaident guère en leur faveur. Quoiqu'on ne soit jamais sûr de rien en matière de football. Une explication spéciale Al Ahly d'Egypte, qui a eu le dernier mot face à l'Espérance lors de leur dernière confrontation au quart de finale de l'édition précédente, a lui aussi connu l'amertume de la désillusion lors de la finale qu'il a perdue devant les Marocains du Widad Casablanca. Mais demain sera un autre jour comme on dit. Et personne ne veut regarder dans le rétroviseur avec l'espoir de terminer la compétition actuelle sur la plus haute marche du podium. Les deux représentants tunisien et égyptien ont largement les moyens de leurs ambitions. Seulement, cette fois-ci, leur confrontation en aller et retour sera un peu spéciale dans la mesure où ils ne seront pas exagérément sous l'emprise de la forte pression habituelle et la peur de l'élimination, puisque la formule des poules permet parfois des faux pas. Sauf si, lors de la dernière journée qui les réunira à nouveau, il y aurait un enjeu de taille à se disputer sans concession comme la première place ou la qualification même de l'un d'entre eux qui se trouverait en danger d'élimination. Une Espérance sur la bonne voie Tous les spécialistes pensent que le tirage au sort est quand même bon pour l'EST qui évitera automatiquement le grand Al Ahly au tour des quarts de finale et peut-être même en demi-finale en cas de qualification. Et là on est loin de sous-estimer les autres clubs en lice, notamment le frère ennemi tunisien, l'ESS, ou les autres prétendants huppés, tels que le WAC (tenant du titre), le T.P. Mazembe, la Mouloudia Club d'Alger ou encore Sundowns (Afrique du Sud) et Zesco (Zambie). Mais on sait tous qu'Al Ahly est devenu, en quelque sorte, la bête noire de l'EST qu'on préfère éviter à tout prix aux tours avancés. Avec son palmarès éloquent de huit consécrations, Al Ahly part toujours favori. Mais cette fois-ci, l'Espérance semble bien partie pour nous faire vivre des moments agréables à l'occasion de cette nouvelle édition qui coïncide avec la célébration de son centenaire en 2019. Accrocher à son tableau de chasse un troisième trophée de la plus prestigieuse des compétitions africaines après ceux de 1994 et 2011, tel sera l'objectif principal et le rêve exquis qui chatouille l'esprit de la large famille espérantiste, voire de tous les Tunisiens. Aujourd'hui, tous les supporters espérantistes sont unanimes sur le fait que leur équipe carbure bien sous la houlette de Khaled Ben Yahia. Ce dernier a fait un bon diagnostic des maux dont souffrait l'équipe avant lui. Il leur a apporté les meilleurs remèdes, tout en composant avec les moyens du bord dont il dispose. Et avec les renforts de taille que Hamdi Meddeb compte recruter prochainement, la troupe de Ben Yahia sera encore plus forte et plus compétitive. On reste donc très confiants.