Comme prévu, la dernière journée de l'étape des poules a été sans charme ni intérêt pour l'Espérance qui s'était déplacée au Botswana pour y effectuer une simple formalité ! A Gaborone, la capitale du Botswana, l'EST a joué son sixième et dernier match de l'étape des poules qualificative pour les quarts de finale de la Champions League. Et encore une fois, les «Sang et Or» n'ont pas laissé les bonnes impressions attendues, notamment après leur revers face à Al-Ahly d'Egypte pour le compte de la cinquième journée (0-1). C'est que l'Espérance Sportive de Tunis s'est contentée avant-hier d'un score vierge (0-0) devant la modeste équipe locale qu'elle avait facilement étrilée sur le score large de 4 buts à zéro à l'aller. Il est vrai que ce match s'est déroulé dans une ambiance de démobilisation générale pour les deux équipes, étant donné que les dés étaient déjà jetés aussi bien en ce qui concerne la qualification au prochain tour que pour le leadership. Même si le miracle de trébuchement d'Al Ahly face à Kampala City au Caire a failli avoir lieu. C'était d'ailleurs ce seul fait «inespéré» qui pouvait donner un quelconque intérêt à cette ultime journée. Repos «stratégique» Dans cette dernière sortie de l'Espérance, on a eu droit à une prestation tout juste moyenne de la part des coéquipiers de Taha Yassine Khénissi qui n'ont démontré un peu d'enthousiasme qu'à la fin de la rencontre. En effet, ce n'est qu'à l'approche du coup de sifflet final du Sud-Africain Victor Gomez que les «Sang et Or», on ne sait pas quelle mouche les avait piqués, s'étaient réveillés pour se ruer énergiquement en attaque. Mais comme d'habitude, ils se sont permis le luxe de louper un bon nombre d'occasions dont trois très propices (85', 86' et 90') que Khénissi, mal inspiré, n'est pas parvenu à transformer victorieusement. Dès l'entrée en jeu, on comprenait que l'Espérance s'était déplacée au Botswana juste pour remplir une formalité et que la victoire était le dernier de ses soucis. En témoigne la formation alignée par le coach Khaled Ben Yahia qui était amoindrie de pas moins de six titulaires en puissance en l'occurrence Ben Chrifia, Kom, Coulibaly, Chammam, Blaïli et Mbarki, sans parler de Mejri et Chaâlali qui étaient blessés. D'ores et, déjà, on a compris que les jambes étaient bien à Gaborone, mais que les têtes étaient à Tunis où on attendra de pied ferme les autres Egyptiens d'Al Ittihad d'Alexandrie avec lesquels il y aura une grande explication ce dimanche dans le cadre du championnat arabe. Et du coup, le match contre les Botswanais était sans intérêt et d'une fadeur ennuyante. Ben Mohamed et Meskini : seule note gaie Les faits saillants de cette rencontre peuvent se limiter en gros à deux choses. D'abord, on ne peut pas passer sans noter l'errance et la passivité des joueurs de Khaled Ben Yahia sur les duels. Ce fut juste inquiétant d'autant plus qu'on avait affaire à un adversaire très modeste. Il y a de plus l'absence des tentatives de tir dans les rares assauts offensifs de l'EST. Ces deux chapitres méritent bien d'être traités par Khaled Ben Yahia qui a du pain sur la planche pour revigorer le rendement de son équipe. La seule note gaie de ce match à oublier fut incontestablement la bonne prestation des deux défenseurs Aymen Ben Mohamed et Amine Meskini qui doivent dorénavant être titularisés sans hésitation.