A Zarzis, les marins-pêcheurs revendiquent la libération de Chemseddine Bourassine, président de l'Association le pêcheur pour le développement et l'environnement, détenu avec le reste de son équipage, par les autorités italiennes depuis le 30 août, pour avoir aidé 13 migrants clandestins dont l'embarcation était tombée en panne à 35 milles des côtes italiennes, à rejoindre Lampeduza. Pourtant, il disait avoir avisé les autorités italiennes avant de procéder au sauvetage de ces jeunes. Depuis son arrestation, il était impossible de pouvoir le contacter pour avoir de ses nouvelles. Les marins pêcheurs ont manifesté devant le comptoir de pêche, lundi, puis ils ont organisé un sit-in devant le Crda, à proximité du port de pêche. Hier, nombreux sont ceux qui se sont attroupés devant le siège de la délégation pour attirer l'attention des autorités locales et du ministère des Affaires étrangères afin qu'ils puissent intervenir en sa faveur auprès de l'ambassade italienne. Plusieurs ONG et autres associations, ainsi que la Confédération nationale de la pêche artisanale au Maroc et la Confédération africaine des organisations de la pêche se sont joints aux manifestants pour réclamer sa libération au plus vite, lui, qui avait sauvé en 2016 un grand bateau au large de Zarzis ayant à sont bord une centaine d'Africains qui avait quitté les côtes libyennes. Chemseddine est bien connu également parce qu'il est à la fois le président du Syndicat des marins-pêcheurs à Zarzis. Les manifestations se poursuivent à Zarzis, au centre-ville et à côté du port de pêche. En revanche, les membres de sa famille affirment être sans nouvelles. On attend toujours.