Des marins qui ont pêché de grandes quantités de thon rouge plus que celles autorisées ont été empêchés de rentrer et d'accoster au port de Zarzis Le port de pêche de Zarzis connaît une activité intense ces derniers jours. Au début du mois d'avril, huit autorisations de pêche de thon rouge ont été attribuées pour l'année 2018. C'est peu par rapport aux demandes présentées et au nombre de bateaux destinés à la pêche hautturière. Cependant, ce genre d'activité est sous haute surveillance en Méditerranée parce que la pêche au thon est une source en devises assurée et chaque pays dispose d'un quota autorisé qui ne devrait pas être dépassé ; sinon on risque d'encourir des sanctions. La semaine dernière, juste après le coup d'envoi, les marins pêcheurs ont attrapé de grandes quantités de thon rouge. Plus que le quantification estimée et autorisée. Les bateaux ont été empêchés de rentrer et d'accoster au port de Zarzis, au début. Marins, syndicat, l'Association «le pêcheur» et autres activistes de la société civile se sont attroupés au port et ont manifesté leur mécontentement. On a constaté également la présence de Dr Salem Labiadh, membre de l'ARP ainsi que plusieurs agents de la Garde nationale maritime. En fin de compte, la production n'a pas été saisie. Chemseddine Bourassine, président de l'Association «le pêcheur», présent sur les lieux, n'a pas mâché ses mots: «La pêche du thon rouge occupe le devant de la scène en ce moment de l'année» nous dit-il, avant d'ajouter : «A Zarzis, des bateaux ont réussi à pêcher une grande quantité de cette espèce de poisson. L'administration est contre. Elle voit que c'est illégal. C'est son avis, ce n'est pas le nôtre. D'ailleurs, les huit autorisations attribuées pour ce genre d'activités ne suffisent pas. C'est juste pour nous faire taire et il n'y a ni équité ni transparence à ce niveau. On sait que c'est une activité soumise à une autorisation, mais on n'a pas le choix. Les quotas qui le concernent devront être revus. Nous allons continuer cette pratique pour pouvoir survivre, de Bizerte à Ben Guerdane». D'autre part, on ne parle pas que du thon rouge, au port de Zarzis. En effet, en dépit de son image de prédateur, le requin est également une proie pour les pêcheurs. Ce genre de poisson, figure-t-il sur la liste des espèces protégées? De toute façon, la semaine écoulée, un requin pesant 760 kg a été pris dans les filets d'un chalutier, au large de Zarzis. Il a fallu se servir d'une grue pour le debarquer sur le quai du port.