Rien ne va plus au sein de la «Zliza». Le président du club est au bout du rouleau et le coach Hatem Missaoui a jeté aussi l'éponge. Comme son voisin de quelques dizaines de mètres, le SG, l'ASG est en train de traverser une période difficile et le doute commence déjà à planer dans son camp après les deux premières journées du championnat. Deux premiers matches qui se sont soldés par deux défaites aussi amères l'une que l'autre, même si celle devant le CAB au stade olympique de Gabès a fait beaucoup plus mal. Derrière cette entrée en matière quasiment ratée, il y a bien entendu une crise financière profonde et aiguë, presque sans précédent, mais il y a aussi un comité directeur divisé, dirigé par un président usé. Ghassen Marzouki n'en peut plus de gérer l'ingérable et plutôt que de prendre des risques comme à son habitude et de faire des folies en matière de recrutement pour aligner un bon ensemble de départ, il a préféré, cette fois, temporiser et revoir les ambitions du club à la baisse. Ainsi, il n'a consenti aucun sacrifice financier pour retenir les meilleurs éléments du groupe, laissant partir des joueurs de bon calibre qui ont fait les beaux jours du «Carrelage» durant deux saisons, à l'image de Ali Ayari dans les buts, Bilel Ben Brahim, Achraf Zouaghi, Saddam Ben Aziza, Ali Abdelaziz Guechi en défense, Abdelhalim Darragi à l'entrejeu et Lamjed Ameur en pointe. Un énorme gâchis que le recrutement de Atef Mezni, Mohamed Jemaâ Khlij entre autres n'a pas atténué et que le non-renouvellement de contrat du coach Skander Kasri n'a fait qu'aggraver. Devant un président qui semble baisser les bras et est sur le point de capituler et face au tas de problèmes qui surgissent chaque jour, l'entraîneur Hatem Missaoui, qui regrette énormément d'avoir accepté de prendre en charge une équipe qui connaît un gros remue-ménage dans les trois compartiments et des brèches énormes pas faciles à colmater en peu de temps, a quitté un navire qui commence à prendre l'eau de toutes parts. Ainsi suite à une petite altercation avec Zied Chaouech, un joueur qui n'en finit pas de dicter ses conditions pour reprendre sa place dans le groupe, il a regagné Tunis et coupé tous les ponts et tous les contacts avec les dirigeants des «Rouge et Noir». Récemment, à Djerba face à l'ASD, c'est l'entraîneur assistant Saber Sghaïer qui amène le débat sur la ligne de touche. Une image qui illustre à quel point la 2e équipe de Gabès est à la croisée des chemins avec un avenir qui s'assombrit de jour en jour.