Le vernissage de cette méga-manifestation culturelle au format prestigieux a constitué un événement artistique majeur en Tunisie. Plus de 700 œuvres exposées, réalisées par près de 400 artistes plasticiens, de très haute facture et riches en couleurs ont ravi le public. Pendant quatre jours, l'esplanade de la Cité de la culture vivra au rythme de la première édition des Journées d'art contemporain de Carthage (Jacc). Cette manifestation picturale, vitrine nationale et mondiale, des arts contemporains, a été inaugurée hier soir par le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, en présence d'un grand nombre d'artistes plasticiens, de sculpteurs et de jeunes créateurs d'expressions artistiques diverses. Le vernissage de cette méga-manifestation culturelle au format prestigieux a constitué un événement artistique majeur en Tunisie. Plus de 700 œuvres exposées, réalisées par près de 400 artistes plasticiens, de très haute facture et riches en couleurs, ont ravi le public. Cette édition a en effet été l'occasion renouvelée pour appréhender à sa juste valeur un travail passionné et passionnant, accompli par Faten Chouba Skhiri, présidente du comité d'organisation des Jacc, au service des artistes et d'une diffusion toujours plus grande de la culture. En effet, ce rendez-vous de référence qui affiche sur ses cimaises les artistes aujourd'hui célèbres en Tunisie et dans le monde, de jeunes talents issus des régions, a restitué l'ensemble des champs plastiques de la création contemporaine, venant de Tunisie et de 16 pays. Les pavillons répartis selon les régions, les galeries, le genre ou la spécialité, ont embrassé des hommages à de grandes figures de l'art du 20e siècle, à l'instar de Rafik El Kamel, de Hedi Turki et de Nja Mahdaoui. Ces journées, qui se singularisent aussi par leurs pluridisciplinarités, ont permis un focus sur les cultures urbaines, une riche programmation culturelle puisque se trouvent mélangés peintures, sculptures, photographies, dessins, gravures, arts appliqués, art de l'installation, l'Urbex ou Urban exploration art, l'art graphique, l'art de la photographie et l'art de la vidéographique et l'art in situ. Ayant fait le tour des différentes expositions, le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a estimé que «l'offre intéressante traduit la dynamique du marché de l'art contemporain en Tunisie, éventuel vecteur de développement économique». Cependant, cette dynamique artistique n'est en mesure de s'imposer et de tenir qu'à travers «une plus grande implication des Tunisiens dans l'achat des œuvres d'art, ce qui devrait aider l'artiste à créer et à évoluer», a-t-il mentionné. Actuellement l'acquisition des œuvres artistiques est globalement restée l'apanage de l'Etat, a rappelé le ministre. Pour lui, «ce nouveau marché des Jacc devrait permettre à la Tunisie de faire de la culture une source d'économie», insistant sur le fait que «l'art obéit impérativement à la loi de l'offre et de la demande». Le ministre a encore déclaré que son département aspire à faire de la Tunisie une destination privilégiée pour l'art contemporain à travers «la création au cours de l'année 2019 d'une Biennale de l'art contemporain de Carthage». Il a fait le vœu de voir naître «une biennale, à l'image de celle de Dakar, la plus prestigieuse biennale sur le continent africain, ou autres biennales dans les capitales de grande tradition en art contemporain à travers le monde». Les différentes expositions sont ouvertes au public à partir d'hier, celui-ci pourra voir ou/et acheter les différentes œuvres exposées.