Pour les Journées d'art contemporain de Carthage, l'importance a été donnée aux jeunes et aux régions. En effet, par un souci de décentralisation et de sensibilisation à la création contemporaine territoriale, les Jacc ont démarré par les Journées régionales d'art contemporain de Carthage qui auront lieu dans cinq villes. Samedi dernier, le coup d'envoi de la première édition des Journées d'art contemporain de Carthage (Jacc) a été donné, au Centre culturel international de Hammamet, en présence d'artistes, de journalistes et d'officiels. L'ouverture a été marquée par le vernissage de l'exposition inaugurale des Journées régionales d'art contemporain de Carthage (Jracc), avec les installations de Riadh Ben El Haj Ahmed, Kaouther Dammak et Abir Sendi, Mohamed Ghassan, Imen Guezguez, Imen Chetouane, Imen Douzi et Rabiaa Rinchi. Pendant la conférence de presse qui a été organisée le jour même, Faten Chouba Skhiri, directrice des Jacc, a présenté le concept, la démarche, les objectifs et le programme ce nouveau-né du paysage culturel national. Elle a expliqué comment les Journées visent à structurer le secteur des arts plastiques et le marché de l'art en Tunisie. C'est d'une grande réforme structurelle qu'il s'agit, à travers, entre autres, une réflexion sur les métiers de l'art et l'enseignement et un développement des textes législatifs régissant le domaine. Quand bien même cette première édition se limite aux artistes tunisiens, les Jacc n'ambitionnent pas moins, à l'avenir, à l'internationalisation. «Le projet est ouvert et flexible. Il n'y a aucune ségrégation, ni entre générations ni entre genres artistiques. Ce qui est important, ce n'est pas l'événement en lui-même, autant que la démarche adoptée. Nous voulons donner une visibilité aux jeunes créateurs, devenir une véritable plateforme», note Faten Chouba Skhiri. Et d'ajouter : «Notre objectif consiste, entre autres, en l'accompagnement à la production artistique et la diffusion des œuvres des artistes confirmés autant que celles des jeunes créateurs, en l'implication des régions et la mobilité des artistes, la promotion de l'art contemporain tunisien par la création d'un marché de l'art avec les standards internationaux, le rassemblement des différentes structures du secteur (publiques et privées)... » Pour les Journées d'art contemporain de Carthage, l'importance a été donnée aux jeunes et aux régions. En effet, par un souci de décentralisation et de sensibilisation à la création contemporaine territoriale, les Jacc ont démarré par les Journées régionales d'art contemporain de Carthage qui auront lieu dans cinq villes, à savoir Hammamet (actuellement), Redeyef (du 12 au 14 juillet), à Kairouan (du 28 au 30 juillet), à Kerkennah (du 10 au 12 août) et à Siliana (du 31 août au 2 septembre), avec, respectivement, l'art de l'installation, l'urbex, l'art graphique, la photographie et la vidéo ainsi que l'Art in situ. Les Jracc mettront sous les projecteurs vingt-six projets et trente artistes, sélectionnés suite à un appel à candidature. D'après Selim Ben Cheikh, membre du comité d'organisation et coordinateur artistique pour la ville de Hammamet, aucune recommandation ni contrainte n'a été imposée aux artistes pour la réalisation de leurs œuvres, ce qui est une première. «L'Etat a donné de l'argent aux créateurs pour les initier à l'avenir, loin de tout autoritarisme. Le concept de bienveillance, j'y crois !», remarque-t-il. Par ailleurs, du 20 au 23 septembre prochain, un grand événement aura lieu à la Cité de la Culture de Tunis. Il est réservé à tous les acteurs de l'art entre artistes, galeristes, mécènes, critiques, collectionneurs, médiateurs de l'art, structures représentant le secteur et public averti ou profane. Il est à noter qu'un jury décernera trois prix, à savoir le Prix du Meilleur projet artistique Jeune créateur, le Prix du Meilleur projet artistique régional et le Prix du Meilleur article du Jeune critique d'art. Journées d'art contemporain de Carthage, nous y reviendrons !