Les Cabistes sont venus à bout d'un CSHL au jeu intelligent mais pas suffisant pour les surprendre… De mémoire de sportif, jamais le CAB n'a pu renverser une situation aussi compromise! Menés au score 2 à 0 jusqu'à la 57', les Cabistes ont vite fait de se ressaisir pour prendre l'avantage. Le tout en sept minutes de jeu (58', 60' et 65'). Une «remontada» qui ne sera pas oubliée de sitôt dans la large famille bizertine. On savait que le CSHL était toujours une équipe difficile à manier à Bizerte même. Elle l'est devenue encore plus au stade… d'El Alia. D'entrée, ce sont les Hammamlifois qui ouvrent les hostilités, en se ruant en attaque, tentant leur chance par Sghaïer et Aboud. Premiers avertissements! Les locaux ont eu les meilleures occasions par Ounalli en ce début de partie mais ce n'était que feu de faille. Ils ont eu d'énormes difficultés à faire le jeu. Ils ont manqué tout simplement de création pour pouvoir «défoncer» la défense adverse, bien en place. Le CSHL a joué intelligemment et était bien disposé dans l'aire de jeu de sorte qu'il a étouffé les velléités offensives cabistes. Sghaïer, au four et au moulin, Aboud, Ben Salem et Malek ont mis à rude épreuve les défenseurs «jaune et noir» et les ont acculés à commettre des erreurs. Et sur un coup de pied qui semblait anodin, de près de 40 m, Sghaïer envoie le cuir dans les filets de Thamri. Le CAB ne trouvait pas de solutions, il était brouillon en cette première mi-temps devant un CSHL si confiant. Youssofa, carte gagnante ! Il fallait débloquer la situation. De retour des vestiaires, le staff technique a dû effectuer un changement un peu osé, risqué même, mais qui a finalement porté ses fruits. Le latéral gauche Wajdi Jabbari cède sa place à Youssofa, Abdelhalim Darragi recule d'un cran et passe à gauche. Mais encore une fois, c'est le CSHL qui se montre le plus dangereux et ajoute un 2e but par le même Sghaïer à la suite d'une nouvelle bourde défensive… On pensait que le CAB a plié. Il a fallu quelques minutes pour que l'animation offensive se mette en marche pour voir le jeu cabiste changer du tout au tout. L'incorporation de Youssofa, l'enfant prodige du CAB, a fait beaucoup de bien à l'attaque. Il a d'abord réduit le score sur centre de Watara détourné par Meskini dans ses propres filets puis les camarades de Ben Saïdani se sont trouvés en roue libre devant une défense hammamlifoise submergée par les assauts locaux. Deux minutes plus tard, c'est Youssofa qui égalise d'une jolie frappe tendue, imité par Wattara qui offre la victoire aux siens. Soutenu par Saïdani et Cissé, le relayeur-buteur Youssofa a déstabilisé la défense du CSHL grâce à sa vision de jeu et sa rapidité d'exécution. Quant à Wattara, il a retrouvé un peu d'espace pour tenir en respect ses anges-gardiens et pour peser davantage sur l'arrière-garde hôte. Ce coaching gagnant associé à la rage de vaincre ont eu raison d'un CSHL qui a cru un peu tôt au succès. C'était mal connaître le CAB qui n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est mené au score. Un match plein des 2 équipes… On en redemande !