Haïthem Jouini ne sait marquer que face à des équipes continentales ? Pas de soucis, l'Espérance retrouvera Al Ahly en finale de la Ligue des champions. Il va encore falloir sortir le dictionnaire pour y piocher des superlatifs. Si la victoire des «Sang et Or» est d'abord collective, Haïthem Jouini — le remplaçant de luxe du transparent Khenissi — a poinçonné lui-même toutes les cartes d'embarquement des joueurs angolais de Primeiro de Agosto avant de fermer la porte de l'avion qui les renvoie à Luanda. Et bon vol! Haïthem Jouini est devenu le sauveur de l'Espérance Sportive de Tunis. Le coaching de Mouine Chaâbani a été fatal aux Angolais lorsqu'il a fait entrer son attaquant à la place du touriste Khenissi. Jouini a été un poison pour la défense angolaise qui n'a trouvé aucune solution pour le contrer. Il a gagné tous ses duels contre les robustes défenseurs angolais qui ne s'attendaient pas à cet attaquant qui avait faim. Mais, vu le match remarquable qu'il vient de livrer, Jouini a réussi en quinze minutes à redonner l'espoir à ses siens pour une place en finale de la Ligue des champions. Ainsi il a consolidé la qualification en finale de la Ligue des champions en permettant à son coéquipier Anis Badri de marquer le 4e but de cette demi-finale qui a tenu en haleine les 50 mille spectateurs. Du côté des chiffres, Jouini a toujours marqué lors de cette compétition continentale. Il ne sait marquer que face à des équipes africaines ? Pas de soucis, l'Espérance Sportive de Tunis retrouvera Al Ahly dans une double confrontation indécise et très équilibrée. «Ensemble, on peut faire de belles choses en finale» Dans ce stade archicomble de Radès que les protégés de Mouine Chaâbani connaissaient bien, Jouini a lancé la machine depuis qu'il a fait son entrée sur la pelouse pour remplacer l'inexistent Khénissi. Sur un corner, il a failli marquer. Juste histoire de prendre le pouls du match et de se rendre compte que la défense angolaise était prenable, vu la pression infernale exercée par ses coéquipiers. Il prend donc le témoin en exploitant une bonne ouverture de Derbali pour marquer le 3e but. Pas rassasié, il amène un nouveau coup-franc sur le côté gauche. Jouini avait déjà offert cinq coups de pied arrêtés ultra-dangereux aux siens. Mais il furent très mal exploités par Bguir et Chaâlali — que de balles perdues —, ce qu'on peut appeler un bon début en seconde période. Mais la folie est devenue absolument furieuse quand les «Sang et Or», tenus en échec (2-2) par les Angolais, en avaient besoin. Il y a d'abord eu ce mouvement hyper osé, hyper habile pour menacer sérieusement l'arrière-garde de Primeiro de Agosto. Puis cette action terminée comme à l'entraînement pour enfoncer le clou en offrant de la tête une balle pour Anis Badri pour marquer le 4e but qualificatif pour la finale. A peine remis d'une fin de match intenable, Haïthem Jouini emballait le tout avec cette phase «Ensemble, on peut faire de belles choses».