EST-ST à quelques jours de la demi-finale africaine contre Primeiro de Agosto à Luanda. Qui de la compétition locale ou continentale prime sur l'autre? En réponse : une gestion optimale du riche effectif «sang et or» est en perspective. Euphorique après son franc succès vendredi dernier contre l'Etoile Sportive du Sahel en quart de finale de la Champions League africaine, l'Espérance Sportive de Tunis renouera, cet après-midi, avec la compétition nationale. Elle aura à croiser le fer avec le Stade Tunisien dans une rencontre en retard, valable pour la troisième journée de la Ligue 1. Comment les «Sang et Or» vont-ils se présenter à ce rendez-vous, surtout que ce dimanche même ils vont jouer leur match aller contre les Angolais de Primeiro de Agosto dans le cadre des demi-finales de la Champions League? Un duel à haut risque qui aura pour théâtre la capitale angolaise Luanda. Une équipe de réservistes à 50% Bien évidemment, le timonier espérantiste, Khaled Ben Yahia, va devoir bien gérer l'utilisation de l'effectif à sa disposition afin de ne pas exposer ses joueurs-clés aux divers risques de blessures ou de fatigue susceptibles de naître d'une forte sollicitation. A ce propos, Ben Yahia compte ménager son ossature de base ayant donné la double réplique dernièrement à l'ESS à Radès et à Sousse. Du coup, les Chammam, Dhaouadi, Kom, Coulibaly, Blaïli et Badri seront, à coup sûr, ménagés cet après-midi. Ils céderont leur place aux remplaçants de marque qui sont entre autres Iheb Mbarki, Mohamed Ali Yaâkoubi, Aymen Ben Mahmoud, Wael Laârbi, Bilel Mejri, Haïthem Jouini ou encore Maher Ben Sghaïer. En revanche, des titulaires en puissance, comme Rami Jéridi, Aymen Ben Mohamed, Khénissi et Ghaïlane Chaâlali, qui sont à court de compétition, vont prendre part au match à livrer à la «Baklawa» dans le but de les aguerrir davantage pour le rendez-vous crucial de Luanda. Il ne faut nullement penser que l'EST snobe la compétition locale ou qu'elle sous-estime la valeur du Stade Tunisien, auteur d'un très bon début de saison. Mais il est plutôt question de priorité, car logiquement, l'intérêt de la compétition continentale prime absolument celui local. L'Espérance est tenue d'être bien armée face aux Angolais connus pour leur fraîcheur physique et leurs prédispositions athlétiques susceptibles de poser des problèmes pour l'équipe de Bab Souika. Surtout quand on sait que le voyage vers Luanda via Dubaï sera fatigant pour les joueurs ce samedi. C'est d'ailleurs bon signe que de voir Ben Yahia épargner la moitié de son ossature de base face au Stade Tunisien. Car l'on comprend déjà que l'adversaire angolais est pris très au sérieux et qu'il n'y a pas lieu de le sous-estimer comme le fait déjà une large frange des supporters de l'EST. C'est que pour franchir le cap des demi-finales et atteindre la finale, il va falloir en découdre avec ce gros morceau qui a eu le grand mérite de balayer de son chemin l'illustre TP Mazembé. L'Espérance est peut-être la seule équipe tunisienne à posséder deux formation qui se valent dans tous les postes. Cette situation providentielle permet à l'EST le luxe d'aligner une équipe de réservistes sans que la qualité de son rendement ne soit altérée.