«Enraciner la culture de la lutte contre la corruption par la culture et les arts». Salle comble avant-hier, malgré les circonstances, à l'ouverture de la première édition des Rencontres internationales des films anti-corruption. Organisée par l'Instance nationale de lutte contre la corruption, la manifestation, qui se déroule à la Cité de la culture du 29 octobre au 1er novembre,a été lancée par une locution du président de l'instance, Chawki Tabib, qui s'est associé au ministère des Affaires culturelles et aux artistes pour «enraciner la culture de la lutte contre la corruption par la culture et les arts», a-t-il expliqué. Le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, le ministre de l'Equipement, Mohamed Salah Arfaoui, le secrétaire d'Etat chargé de l'immigration et des Tunisiens à l'étranger, Adel Jarboui, le président de l'Instance nationale de protection des données personnelles, Chawki Gueddas, et le directeur des Journées cinématographiques de Carthage, Néjib Ayed, étaient également présents. La Koica (Korea International Cooperation Agency) étant partenaire dans l'organisation de la manifestation, Son Excellence Koora Cho, ambassadeur de la République de Corée en Tunisie, a également pris la parole pour déclarer : «On attend que ce festival apporte un grand impact à travers la création d'un effet de synergie à la stratégie nationale pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption». Animée par le journaliste Sami Bennour, la soirée a été ensuite consacrée à la présentation des membres des jurys des différentes catégories de la compétition. Les compétitions «court-métrages» et «films d'investigation» auront comme jury la comédienne Fatma Ben Saïdane, le journaliste Zied Dabbar et le critique de cinéma Ahmed Boughaba (Maroc). Quant aux prix de la compétition «scénarios», ils seront accordés par l'avocate Dorra Fazai, le réalisateur Ridha Tlili et le cinéaste Kamel Cherif. 26 courts-métrages (tunisiens et internationaux) et films d'investigation (nationaux) et 11 scénarios (nationaux) concourent pour cinq prix : le Grand Prix, le Prix spécial du jury, le Prix de la critique, le Prix du meilleur scénario et le Prix du meilleur reportage. Outre la compétition, le programme de la première édition des Rencontres internationales des films anti-corruption comporte une sélection de longs-métrages internationaux, dont le film d'ouverture. Il s'agit de «Un homme intègre» de l'Iranien Mohammad Rasoulof qui a, entre autres, remporté le Prix Un certain regard au festival de Cannes 2017. Une fiction bien tissée et impeccablement filmée qui met en scène et dénonce plusieurs facettes de la corruption dans la société iranienne. Sa symbolique lui confère un aspect universel qui résonne dans tout pays encore en lutte contre la corruption.