Le ministère de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Seniors a sensibilisé 6.160 enfants, 580 parents et 58 cadres éducatifs aux risques liés aux jeux électroniques, a affirmé Neziha Laâbidi, ministre de la Femme, lundi lors d'une séance plénière à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Une campagne de sensibilisation a été organisée dans 24 centres régionaux d'informatique pour enfants (Cripe) au cours de laquelle des discussions directes avec les parents ont été organisées afin de les sensibiliser aux risques liés aux jeux électroniques sur les enfants, a ajouté la ministre dans sa réponse à une question adressée par la députée Leila Oueslati Bouslah sur les mesures prises pour faire face aux jeux électroniques dangereux, à l'instar des jeux «défi de la baleine bleue» et «Mariam». Le parlement de l'enfant effectuera prochainement une tournée dans les régions afin de sensibiliser les enfants aux dangers liés aux jeux électroniques, a-t-elle précisé. Un arrêté sera publié portant sur l'interdiction de l'utilisation des smartphones par les enfants, a-t-elle annoncé, signalant que le ministère des Affaires religieuses a été appelé à sensibiliser les parents, lors des prêches dans les mosquées, aux risques liés aux jeux électroniques et le mauvais usage des smartphones par les enfants. Dans sa réponse à une question adressée par la députée, Lilia Younès Kssibi, sur le phénomène des enfants de la rue, Mme Laâbidi a nié l'existence d'enfants de la rue mais plutôt un trafic effectué par certains parents. Un nombre de 157 cas d'exploitation économique d'enfants issus de familles pauvres par des réseaux de mendicité a été enregistré, précisant que le ministère œuvre en collaboration avec d'autres ministères à démanteler ces réseaux, a-t-elle souligné. Le ministère de la Femme a créé au mois d'avril dernier un centre intégré d'accueil d'enfants sans soutien et victimes de trafic humain, a précisé la ministre, rappelant qu'un cahier des charges fixera les conditions d'accueil de ces enfants, le délai de leur hébergement, leur réinsertion familiale et la manière de résoudre les facteurs de menace au sein de la famille. Le ministère se penche actuellement sur la finalisation du statut de ce centre, en collaboration avec le comité national de lutte contre la traite des personnes.