Le huis clos est instauré depuis hier. Mouîne Chaâbani et ses joueurs en ont besoin pour préparer comme il se doit leur match. On y est, on est presque. La finale retour de la Ligue des champions aura lieu dans un peu plus de 24 heures. Un rendez-vous historique que Mouîne Chaâbani, ses collaborateurs et ses joueurs préparent depuis hier dans une ambiance des plus studieuses. En effet, la dernière séance ouverte au public a eu lieu mercredi en début de soirée au Parc Hassen-Belkhodja. Les supporters «sang et or» sont venus nombreux soutenir leur équipe fanion. Un soutien précieux qui va sans doute droit au cœur de Chaâbani et ses hommes, mais, à un moment donné, entraîneur et joueurs ont besoin de s'isoler pour pouvoir travailler dans le calme et la sérénité. Les centaines de supporters qui ont suivi la séance d'entraînement d'hier en sont conscients. Ils sont conscients également qu'il fallait venir nombreux pour apporter leur soutien aux joueurs à deux jours de la finale retour de la plus prestigieuse des compétitions interclubs du continent africain. Ils savent aussi que leur rôle n'est pas encore terminé et que le plus gros du travail se fera demain sur les gradins du Stade olympique de Radès. En attendant, Mouîne Chaâbani et ses joueurs ont besoin de se trouver entre eux. Avec tous les événements extra-sportifs qui se sont succédé depuis une semaine, il est impératif que Khalil Chammam et ses camarades se concentrent sur l'essentiel : le match. Fair-play, les recommandations de la CAF ! Après la mascarade arbitrale de Mehdi Abid Charef et le tollé qu'elle a soulevé, la Confédération africaine de football a adressé un message aux deux finalistes : «Revivez l'esprit du fair-play… Rivalisez avec le respect… Gagnez avec l'honneur». Ce message, il fallait l'adresser en premier lieu à l'arbitre de la finale aller, Mehdi Abid Charef. Il fallait l'adresser en deuxième lieu aux personnes qui sont dans le sillage du club cairote et qui ont eu la stupide idée de bloquer le bus de la délégation «sang et or» à l'entrée du Stade Borj Al Arab. Enfin, ce message est adressé à Patrice Carteron, l'entraîneur d'Al Alhy du Caire, qui a manqué d'honnêteté intellectuelle pour reconnaître la mascarade arbitrale. Avant de parler de fair-play et d'essayer de sauver les meubles, il fallait s'assurer que le fair-play allait être respecté à Alexandrie. Toutefois, ce n'est pas une raison pour qu'il ne le soit pas demain soir dans l'enceinte de Radès. Au contraire. L'Espérance Sportive de Tunis et toute la Tunisie derrière doivent donner une leçon de civisme et de respect envers les nobles valeurs du sport. L'Espérance de Tunis a les moyens de ses ambitions. Il suffit d'y croire et, surtout, se concentrer sur son sujet. La confrontation de demain contre Al Ahly du Caire est le match de la saison. Le match qu'il ne faut surtout pas rater. Et c'est une bonne chose que le staff technique ait opté pour le huis clos à deux jours de la rencontre. Quels que soient les joueurs qui fouleront demain soir la pelouse centrale du Stade olympique de Radès, la concentration doit être de mise du coup d'envoi au sifflet final. Pour ce faire, il est impératif de ne pas tomber dans le piège de la provocation que pourrait tendre la partie adverse. Une chose à laquelle il faut s'attendre, et ce, dès les premières minutes de la rencontre.