Pour l'arbitre algérien, Mehdi Abid Charef, officier un match de football est une affaire de penalties. Et même le recours à la VAR n'y change rien. Son sifflet était largement favorable aux Cairotes. En Afrique, nul ne peut faire changer l'avis d'un arbitre maison, même la VAR. Utilisée pour la première fois dans l'histoire du football africain à l'occasion de la finale de la Ligue des champions disputée avant-hier soir à Alexandrie et ayant opposé Al Ahly du Caire à l'Espérance de Tunis, le recours à la VAR a été un véritable fiasco, non pas parce que les assistants manquaient de volonté ou étaient incompétents, mais parce que l'arbitre central, l'Algérien Mehdi Abid Charef, n'en a fait qu'à sa tête. Il a faussé le match en accordant deux penalties imaginaires à Al Ahly du Caire. Un premier penalty accordé à la 30'. Il a suffi que Walid Azzaro tombe en pleine surface de réparation et simule un contact avec Ben Chérifia pour que l'arbitre siffle un penalty. Or, le seul contact qu'a eu Azzaro était avec Dhaouadi dans un duel engagé mais correct. Une décision qui a créé la polémique et suscité l'indignation du banc « sang et or ». Pour légitimer sa décision, M. Charef s'est résigné à avoir recours à la VAR. La rediffusion de l'action sous plus d'un angle a bien démontré que l'attaquant cairote est tombé de lui-même et non pas à cause du duel avec Dhaouadi et qu'il n'a été nullement bousculé par Ben Chérifia. Mais l'arbitre du match a persisté en sifflant le penalty. Soliman n'avait qu'à transformer le penalty, accordant un avantage aux siens contre le courant du jeu (34'). Un scénario cauchemardesque ! Les « Sang et Or » ont, pourtant, effectué une belle entame de match. Durant la première demi-heure de jeu, l'EST a réalisé le match qu'il fallait défensivement. Pas la moindre occasion créée par les Egyptiens et voilà que l'arbitre leur offre un penalty alors que ce sont les Espérantistes qui se sont montrés dangereux, notamment par le biais de Belaïli et Coulibaly. Après la pause, les Espérantistes sont revenus à la charge en reprenant les débats avec la même intensité et, surtout, la volonté de revenir dans le match. Sauf que Moez Ben Chérifia, trahi par sa défense, notamment l'axe central, était impuissant devant Amr El Sulaya qui a doublé la mise à la 58'. Un but qui a compliqué davantage la tâche des «Sang et Or». Heureusement que Youssef Belaïli était si déterminé qu'il a poussé le portier égyptien à la faute. Pour arrêter Belaïli en pleine course, Mohamed El Shenawy à le faucher. Un penalty indiscutable que l'arbitre algérien était contraint de siffler et Belaïli de redonner espoir aux siens en le transformant (64'). A 2-1, la finale aller penchait plutôt en faveur des Espérantistes, ce qui n'arrangeait pas vraiment les affaires des Alhlaouis. Et c'est à ce moment de la rencontre que la mauvaise foi de l'arbitre s'est caractérisée par un deuxième penalty imaginaire accordé aux Cairotes. Walid Azarro n'avait qu'à tomber dans la surface de réparation, Charef siffle le penalty et Soliman le transforme (74'). La boucle est bouclée. Bref, Mouine Chaâbani et ses hommes n'ont pas à rougir de cette défaite. Al Ahly du Caire a démontré ses limites à la première demi-heure de jeu. Fousseiny Coulibaly et Youssef Belaïli ont mis en difficulté à maintes reprises le défenseur d'Al Ahly, Salif Coulibaly. Al Alhly du Caire n'a été dangereux que sur la seule action qui a amené le deuxième but de Sulaya. Hormis ce but, les joueurs d'Al Ahly sont passés maîtres dans la simulation. Ils ne rataient pas une occasion pour tomber par terre. L'arbitre aussi a cassé le rythme du jeu en usant abusivement de son sifflet. Malgré tout cela, l'Espérance de Tunis est capable de rectifier le tir à Radès dans une semaine. Il suffit d'inscrire deux buts. Quant à ce qui s'est passé avant-hier soir sur la pelouse du Stade Borj Al Arab, c'était tout simplement une mascarade.