La réunion de la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire du 5 novembre (voir La Presse du 8 novembre), a adopté une position visant à observer un boycottage des examens de fin du premier trimestre dans les collèges et lycées. De ce fait, les élèves ne pourront pas passer les devoirs de synthèse au cours de la semaine ouverte (du 26 novembre au premier décembre) et la semaine bloquée (du 3 au 8 décembre 2018). Une autre réunion du Bureau exécutif de l'UGTT s'est tenue le 7 novembre sous la présidence de son SG, Noureddine Taboubi. Bien sûr, les mesures prises par la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire ont occupé une bonne place dans l'ordre du jour de la réunion du BE de l'UGTT. C'est, justement, ce que le communiqué publié à la suite de cette réunion a souligné. Parmi les points abordés, les participants à cette rencontre ont manifesté leur opposition au boycottage des examens tel que prévu par la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire. Le BE donne, ainsi, une image positive des instances de cette organisation nationale et la sagesse dont elle peut se prévaloir dans les moments difficiles. Chacun reconnaît, ici, l'UGTT qui a, toujours, été au rendez-vous dès qu'il s'agit de l'intérêt de tous les Tunisiens. Cela étant, cette organisation ne perd pas de vue ses principes qui consistent à défendre les revendications sociales légitimes. Dans ce même ordre d'idées, le communiqué publié par l'UGTT à la suite de la tenue de la réunion de son Bureau exécutif était on ne peut plus clair. Il rappelle, à cet égard, que lors de la réunion de la Commission administrative nationale du 23 avril 2018, il avait exprimé son soutien sans faille aux demandes des enseignants et avait, par conséquent, appelé la Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges) à lever sa décision de boycotter les cours et à remettre les notes aux élèves. Ce qui, d'ailleurs, a été fait. Par contre, la Centrale syndicale avait entamé des négociations au plus haut niveau en vue de parvenir à des solutions acceptables par les différentes parties. C'est pourquoi le BE réaffirme sa position annoncée le 18 mars 2017 qui consiste à s'opposer à toute initiative ou toute forme de lutte syndicale susceptible de porter atteinte aux enfants du peuple. D'où, aussi, son rejet catégorique de la mesure prise par la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire. Une telle attitude des instances supérieures de la Centrale syndicale ouvrière ne peut que rassurer les parents quant au sort de leurs enfants qui devraient être tenus à l'écart de tout conflit. Toutefois, le simple observateur attend avec impatience la réaction de la Fges. Celle-ci se résoudra-t-elle à accepter ce que le BE a décidé ou continuera-t-elle à faire cavalier seul en invoquant la mobilisation de ses bases ?