Moins rayonnante que contre l'ASG, l'EST a toutefois forcé son destin. En une semaine, l'Espérance a enchaîné deux victoires de suite contre l'ASG et contre l'ESM. Mais autant la victoire contre les Gabésiens était convaincante et consistante, autant celle face à l'ESMétlaoui était étriquée et peu convaincante. Et peut-être que c'est là la particularité de ce succès : même quand on est en petite forme, on gagne, et c'est ce qui compte. Dans le camp de Métlaoui, l'on regrette les ratés de Diara et de Abbès malgré une domination presque totale de leurs coéquipiers qui auraient pu même arracher un point inespéré. Finalement, trois points qui font énormément de bien à Mouîne Chaâbani et ses joueurs en dépit de l'expulsion gratuite de Rejaïbi après 20 minutes de l'entame du match. Un choix contestable Pourquoi l'Espérance a-t-elle paru moins enthousiaste et beaucoup moins dominatrice que contre l'ASG? D'abord, le choix de Chaâbani d'aligner Rejaïbi à la place de Mejri a été une erreur stratégique et, surtout, la sortie de Belarbi qui a dégarni le milieu de terrain. Sur une pelouse très dure et un adversaire engagé, il fallait commencer avec des joueurs frais et explosifs pour acculer l'adversaire. Belarbi, joueur-créateur qui a confirmé ses qualités, aurait été plus utile après la reprise, surtout après les buts de Khénissi et Badri, et où Kom et Coulibaly ont paru fatigués, vu que les trois attaquants «sang et or» n'ont pas pris la peine de les aider. L'ESM, avec son 4-4-2, a repris le milieu de terrain «sang et or» pour imposer sa maîtrise et son ascendant. La mauvaise prestation des protégés de Gharbi en première mi-temps, et surtout les difficultés de Ben Ghalia, Junior et M'hamdi, ont donné l'impression que l'entrejeu espérantiste a été supérieur. La preuve avec Kom et Coulibaly qui ne pouvaient plus suivre le ryhtme en raison de l'expulsion de Rejaïbi et le remplacement de Belarbi. Les camarades de Méniaoui ont été plus menaçants après 50 minutes de jeu. Chaâbani aurait dû faire entrer Ben Romdhane ou laisser Belarbi, et ce, pour réduire les espaces, mais le problème pour l'Espérance, c'est que tout le bloc a reculé de 15 mètres. Trop de jeu subi avec des joueurs qui n'ont plus le réflexe de maîtriser la possession (des joueurs qui aiment plus le jeu direct), les locaux ont inquiété Jeridi et sa défense tout au long de ces trente dernières minutes du match. Le but encaissé à la 90' illustre bien la domination de l'équipe de Métlaoui. L'EST a encore une fois valu par l'expérience de ses joueurs et aussi de la forme affichée de Badri et le réveil de Khénissi, enfin buteur. L'ESM a fait une sortie convaincante. Ses joueurs ont tenu en échec leurs adversaires en première mi-temps. Mais, à la reprise, deux fautes d'inattention ont été fatales pour les camarades de Méniaoui qui ont réagi, mais faute de renforts, ils ont été inefficaces face au gardien Jeridi et sa défense.