Grâce au chef-d'œuvre de Mohamed Wael Larbi, l'Espérance est venue à bout d'un ensemble monastirien qui n'a pas démérité. On savait que l'USMonastir, en panne de victoires depuis le début de saison, était une formation coriace, difficile à manier au stade de Radès même, mais on ne pensait pas que les «Sang et Or» remaniés à 80% allaient trouver toutes les peines du monde pour la faire plier par la plus petite marge. L'Espérance Sportive de Tunis a finalement gagné son énième match en retard malgré les absences de Dhaouadi, Derbali, Yaâcoubi, Blaïli, Bguir et Khenissi, ce dernier a été sur le banc des remplaçants. Il a été suppléé par Bilel Mejri comme attaquant de pointe. Chaâbani a aussi titularisé trois jeunes : Lakoud, Mahouachi et Ben Romdhane. Ce trio a été volontaire à souhait face aux Monastiriens, mais a manqué de personnalité dans son jeu. Ces trois jeunes doivent travailler davantage et surtout imposer leur ascendant. Malgré ce chambardement, les «Sang et Or» ont pu prendre le jeu à leur compte et dominer leurs adversaires d'une manière outrageuse après 25 minutes du jeu. Auparavant, l'entrejeu composé de Kom, Chaâbani, Ben Romdhane et Larbi, impérial, a eu quelques problèmes de replacement ; cette défaillance et le manque de compétition de M'barki ont été bien exploités par les Monastiriens Ben Hassine, Kabbou et Kouaté (ex-attaquant du CSS) qui ont menacé sérieusement l'arrière-garde espérantiste bien garnie avec le duo Aymen Mahmoud et le revenant Chammam. Jeridi a eu quelques sueurs froides face aux débordements de Kabbou. Passé l'orage, les «Sang et Or» reprirent de plus belle pour imposer leur autorité et leur maîtrise face à un ensemble monastirien confiné en défense. «Nous avons rencontré quelques problèmes au cours des 20 premières minutes du match. Mais après, nous avons retrouvé notre jeu. L'incorporation des jeunes a redonné un sang neuf à l'équipe. L'essentiel a été réalisé par cette victoire», a affirmé Mouîne Chaâbani. Que de ratages ! Les «Sang et Or» ont alors davantage varié leurs actions, jouant carrément en profondeur, cherchant Mejri — pas à l'aise comme attaquant de pointe — et Larbi parfois se hasardant à gauche et à droite, aidé par le jeune Lakoud. Mais ni l'un ni l'autre n'ont trouvé la faille. A chaque fois, leurs frappes sont allées mourir dans la nature, quel manque de réussite! La concrétisation a fait terriblement défaut aux camarades de Chammam qui ont tout fait. A la reprise, Mouîne Chaâbani a fait entrer Rabii comme arrière gauche, Coulibaly à la place de Kom et Badri à la place de Lakoud. Ce trio a réussi à redonner un second souffle à son équipe. Il a fallu patienter sans paniquer jusqu'à la 82' pour voir enfin Larbi mettre un terme aux nombreux ratages des uns et des autres. Ce dernier a profité d'une ouverture de Badri pour balancer une volée fouettée dans les buts adverses à la 82'. Ce but allait sonner le glas de l'USMonastir qui a tout fait pour sortir indemne, mais un mauvais replacement de la défense a été fatal à cette équipe monastirienne. L'EST, pour sa part, se replace en haut du tableau derrière le CSS et le CAB.