Remporter la victoire tout en évitant une cascade de blessures, telle est la mission délicate de Mouine Chaâbani et son staff. Le rythme infernal que connaît l'Espérance de Tunis ces derniers jours n'a pas été sans conséquences sur la santé des joueurs. L'infirmerie ne désemplit pas à cause des blessures de Saâd Bguir, Ghailane Chaâlali, Khalil Chammam et Fousseny Coulibaly qui s'est vite remis sur pied. Quand on sait que le staff technique est également privé des services de Moez Ben Chérifia et Aymen Ben Mohamed, retenus en équipe nationale, la marge de manœuvre s'est considérablement réduite pour Mouine Chaâbani pour composer son onze de départ, notamment après l'expulsion de Rejaïbi, dimanche dernier, face à l'Etoile Sportive de Métlaoui. Une expulsion qui mérite qu'on revienne là-dessus. Gifler un joueur adverse alors que la remise de touche est en sa faveur est non seulement un acte gratuit mais franchement stupide. Adem Rejaïbi qui fut, deux saisons durant, un chômeur de luxe qui se contente de s'entraîner et, dans les meilleurs des cas, participe à des matches amicaux, s'est vu offert par Mouine Chaâbani la chance de sa vie. Une chance qu'il a saisie lors du match disputé contre l'Avenir Sportif de Gabès en ouvrant la marque. Par ailleurs, sa prestation était plutôt correcte contre l'ASG, ce qui lui a valu une seconde titularisation face à l'ESM. Mais quand on n'est pas solide mentalement, on se fait expulser à la 20' de jeu au moment où l'équipe est déjà amoindrie à cause d'un changement forcé suite à la blessure de Mohamed Ali Yaâkoubi. Derbali, Badri et les autres… Fermons la parenthèse de Rejaïbi et intéressons-nous aux joueurs-cadres sur lesquels Mouine Chaâbani peut compter. Nous citerons entre autres Yassine Khénissi, Rami Jéridi, Chamseddine Dhaouadi, Sameh Derbali et Anis Badri dont la générosité sur le terrain est à saluer sans oublier le rôle d'encadrement de chacun d'entre eux. Bilel Mejri, Houcine Rabii et le tout jeune Lakoud sont là pour prêter main-forte à leurs coéquipiers, mais aussi de se frayer une petite place au soleil. Le technicien «sang et or» a donc un atout et pas des moindres : la richesse de son effectif. Attention quand même à la marche ! Il faut éviter coûte que coûte une cascade de blessures à cause du rythme effréné des matches. Le plus dur pour Mouine Chaâbani et son staff est de maintenir le cap après la consécration en Ligue des champions africaine. Cela se passe par l'obtention de résultats positifs en championnat de Tunisie. Et quand on dit résultats positifs, ce sont forcément des victoires à remporter.