Entre une Espérance de Tunis lessivée par un rythme de matches assez soutenu et une Etoile du Sahel amoindrie, le classico a plutôt tenu ses promesses. Des débats disputés et des occasions à la pelle de part et d'autre. Seule la dernière touche a fait défaut aux attaquants. Stade olympique de Radès. Temps ensoleillé. Pelouse en état moyen. Assistance moyenne. Nul vierge. Arbitrage de l'Egyptien Amine Omar. EST : Ben Chérifia, Derbali, Rabii, Dhaouadi, Chammam, Kom, Coulibaly, Badri, Belaïli (Mejri 78'), Khénissi (Jouini 68') et Bguir (Chaâlali 50'). ESS : Bdiri, Kechrida, Boughattas, Ben Aziza, Bedoui, Abderrazek, Trabelsi, Ben Amor (Baayou 34'), Chikhaoui, Hamza (Chermiti 61') et Bienvenue (Hannachi 80'). Tous les regards ou presque étaient tournés hier après-midi vers l'enceinte de Radès qui a abrité l'affiche de la 9ème journée, en l'occurrence le classico EST-ESS. Un classico qui a tenu ses promesses en volume de jeu et en occasions créées de part et d'autre. Et c'est l'Espérance de Tunis presque au grand complet (il ne manquait qu'Aymen Ben Mohamed) qui a ouvert le bal dès la 4' suite à un centrage de Derbali qui a vu sa balle repoussée par la défense étoilée. Six minutes plus tard, Khénissi perd sa balle en pleine surface de réparation adverse et ne peut ainsi aller jusqu'au bout de son action (10'). Après un quart d'heure de jeu durant lequel ils ont subi le pressing de leurs hôtes, les visiteurs venus à Radès amoindris et avec un staff technique intérimaire dirigé par Taoufik Zaaboub, sortent de leur torpeur et montent enfin à l'attaque par le biais de leur capitaine Yassine Chikhaoui qui reprend de la tête un coup franc direct tiré par Boughattas. Ben Chérifia, bien en jambes, éloigne le danger et dévie la balle en corner (15'). A partir de cet instant, les débats deviennent plus équilibrés et le danger pouvait émaner d'un côté comme de l'autre. Ben Chérifia, dans un grand jour, éloigne encore une fois le danger en dégageant loin de la zone des seize mètres un tir puissant de Chikhaoui (26'). Le portier « sang et or » était encore une fois au rendez-vous quand il ferma l'angle de tir à Bienvenue, dégageant la balle en corner (43'). Ce fut la dernière occasion de la période initiale. Attaques stériles ! Après la pause, nous étions curieux de voir si les Etoilés, encore plus amoindris après la sortie sur blessure de Ben Amor (34'), allaient se montrer aussi dangereux ou ce sont les Espérantistes qui en découdraient malgré la blessure de Bguir, lui aussi sorti sur civière (48'). La réponse est venue des pieds de Badri dont le joli tir puissant et cadré est repoussé par le portier étoilé, Bdiri (52'). Mouine Chaâbani et Taoufik Zaâboub opèrent des changements. Les entrées de Mejri et Jouini du côté espérantiste ; Chermiti et Hannachi côté étoilé, ont apporté une plus-value à l'animation offensive. Par ailleurs, la fin du match était pleine de suspense d'un côté comme de l'autre. En témoigne la grosse frayeur au sein de la défense « sang et or » quand la reprise de la tête de Chikhaoui est dégagée inextremis (90'). La quatrième et ultime minute du temps additionnel était marquée aussi par une action dangereuse, émanant cette fois-ci du côté espérantiste quand le tir de Badri est repoussé par le portier étoilé, Bdiri (90'+4). Comme quoi, jusqu'au dernier instant, le classico était joué à fond. Au final, Espérantistes et Etoilés se sont astreints à partager les points après avoir livré une bataille sans merci.