Les deux attaquants sont complètement métamorphosés, offrant une précieuse victoire à leurs équipiers Stade Olympique de Radès. Temps froid. Pelouse en excellent état. Huis clos. EST bat CSS : 2-1. (1-1 à la mi-temps). Buts de Maâloul (15' S.p) pour le CSS; Akaichi (23' et 77') pour l'EST. Arbitrage de Nasrallah Jaouadi. EST : Ben Chérifia, Afful, Ben Mansour, Yaâkoubi, Jabeur, Ragued, Coulibaly, Chaâlali (Dhaouadi 90'2), Harbaoui (Mhirsi 69'), N'Djeng. CSS : Jéridi, Maâloul, Ben Youssef, Hadda, Youssoufou (Louati 80'), Bahri (Khénissi 62'), Moncer, Hannachi, Derbali, N'dong, Ben Salah. Le football est avant tout une affaire de résultats. Khaled Ben Yahia l'a bien compris. Il y a des matches qu'il faut impérativement gagner. Celui d'hier contre le CSS était ce genre de confrontation où les trois points sont capitaux, aussi bien pour les uns que pour les autres. L'Espérance avait besoin d'une victoire pour rester sur la lancée, voire passer à la vitesse de croisière à deux journées de l'importantissime derby. Quant aux Sfaxiens, ils devaient réagir après leur déconvenue en milieu de semaine contre El Gawafel de Gafsa. Et ce sont les «Sang et Or» qui ont mieux annoncé la couleur durant le premier quart d'heure du jeu. Afful, Akaïchi, N'Djeng et autre Harbaoui multiplient les incursions et obtiennent même des balles arrêtées sous forme de corners et de coups francs directs. Mais toutes les balles ont été repoussées par une défense sfaxienne aux aguets. Les Espérantistes ont aussi raté de peu le cadre, à l'image du premier tir du match mal exécuté par Coulibaly dont la reprise à mi-volée d'une balle dégagée par le gardien sfaxien passe légèrement à côté (2'). Un début en fanfare, mais voilà que les visiteurs créent la surprise sur la première occasion créée : Youssoufou provoque un penalty lorsque Harbaoui tente de lui barrer la route à l'entrée de la surface de réparation (14'). Le latéral droit sfaxien chute après un léger contact avec Harbaoui. Sans hésitation, l'arbitre siffle un penalty. Trop sévère pense les uns, inexistant pour les autres. Le résultat est en tout cas là : le penalty est accordé et transformé par Maâloul (15'). Une ouverture du score qui constitue le vrai tournant du match. Car à partir de ce instant, les «Sang et Or» jouent leur va-tout et finissent par obtenir gain de cause via deux joueurs qu'on a souvent critiqués ces derniers temps. La métamorphose... Dans ce genre de matches, ce sont les individualités qui font la différence. Les entraîneurs aussi. On ne sait pas ce que Khaled Ben Yahia leur a dit, mais le résultat est là : N'Djeng et Akaïchi sont ressuscités. Après le but sfaxien, les locaux opèrent un pressing qui s'avère payant en l'espace de neuf minutes seulement quand N'Djeng prend le temps de contrôler son ballon avec la poitrine, en pleine surface de réparation adverse, et sert sur un plateau Akaïchi. Ce dernier égalise d'un tir si puissant et si rapide que le portier sfaxien n'a pas vu la balle venir (23'). Et les poulains de Ben Yahia ne s'arrêteront pas là. Après la pause, ils retournent à la charge. Malgré leur détermination, ils n'arrivent pas à concrétiser, car ils sont face à une opposition farouche. Au fil des temps, les débats se sont concentrés au milieu et les incursions sur les couloirs s'avèrent sans quelconque danger, d'un côté comme de l'autre. Tout au long de la deuxième période, on n'a enregistré que trois occasions dignes de ce nom. La première à la 66' lorsque Maâloul se faufile sur la gauche, centre pour Khénissi dont le tir à ras de terre passe légèrement à côté. La seconde occasion nette de la deuxième mi-temps, la seule des Espérantistes, s'avère la bonne : une accélération de Ben Mansour qui sert Akaïchi, auteur à son tour d'un slalom. Ce dernier dribble le défenseur sfaxien Zied Derbali et double la mise d'un tir puissant (77'). Les Sfaxiens essayent de revenir dans le match lorsque Ben Youssef s'infiltre dans la zone de réparation adverse, mais son tir est repoussé par Ben Chérifia, auteur d'une belle parade (87'). Il faut dire que le portier espérantiste a sorti un grand match. Quant à N'Djeng et Akaïchi, ils ont affiché beaucoup de volonté et de la générosité dans l'effort. Certes, ils ont encore du pain sur la planche pour revenir au meilleur de leur forme, mais ils ont beaucoup de mérite dans la victoire d'hier.