Transcendés par leur brillante prestation face à l'EST, les Etoilés semblent déterminés à faire valoir leur «new-look» face au leader sfaxien. Depuis deux ans, ou plus précisément depuis le départ de Faouzi Benzarti, l'Etoile du Sahel semble acculée à procéder à des ajustements de management technique récurrents, assimilés à des microcycles répétitifs : 6 entraîneurs en 2 ans! Un constat peu reluisant qui a fini par donner lieu à une discontinuité et une instabilité à l'impact manifestement négatif et préjudiciable aux performances de l'équipe. L'avènement du tandem De Wilde-Zaâboub aux commandes est le dernier épisode de cette valse managériale avec l'espoir de remettre l'Etoile sur orbite et lui conférer de l'éclat et de la continuité, mère des exploits les plus retentissants. A cet égard et pour son baptême du feu «compliqué» face au rival espérantiste, c'était une réussite à plus d'un titre, de l'avis des fins observateurs qui se sont accordés à affirmer que les coéquipiers de Ben Amor méritaient amplement un meilleur résultat que la parité. De plus, ce qui est plus valorisant d'ailleurs, c'est que le nouveau staff technique du club sahélien a eu le courage de lancer dans le bain pour la première fois de jeunes talents, à l'instar du tandem d'attaque Yosri Hamza —retenez-bien ce nom— et le Burundais Shaka Bienvenue —les Clubistes s'en mordront les doigts pour avoir laissé filer cette pépite—, outre l'injection de Malek Baâyou, auteur de sa 2e sortie avec l'équipe fanion. Ce choix était certes risqué mais finalement réussi, et il faut avouer que De Wilde et Zaâboub pouvaient sereinement jouer ce coup, compte tenu du soutien, voire des recommandations de l'establishment du club à ce sujet, qui a pris résolument la décision d'opter pour la carte des jeunes talents du centre de formation. De plus, BD et staff technique bénéficiaient dans ce registre de l'appui du large public de l'Etoile qui n'arrêtait pas ces derniers temps de réclamer haut et fort l'injection des enfants du club. A juste titre et à l'occasion du sommet de cet après-midi, De Wilde et Zaâboub ne comptent pas déroger à cette option payante et semblent déterminés au contraire à la consolider en misant sur la fougue et le «culot» de Hamza, Shaka, Baâyou et autres pour remporter cette fois-ci la victoire face au CSS. Jemal, le bout du tunnel ! Volet effectif, l'encadrement technique étoilé devra se passer de certains piliers, à l'instar de Ben Amor, Hannachi, Akaïchi, Msakni et Marei blessés, mais il pourra se réjouir de la récupération du «gladiateur» Ammar Jemal totalement rétabli de sa blessure musculaire; même Ben Aziza, blessé contre l'EST et auteur d'un geste de grande bravoure et d'amour pour les couleurs du club en ne voulant pas lâcher ses coéquipiers malgré ses bobos physiques, fera partie du contingent retenu pour la rencontre de tout à l'heure, mais il cédera sa place à Jemal. Chikhaoui, annoncé suspendu pour avoir totalisé 3 avertissements d'après certains échos fallacieux, sera bel et bien présent, puisqu'il n'a reçu que 2 cartons jaunes.