La victoire à Kairouan sera en point de mire pour les «Sang et Or» cet après-midi. Il s'agit de partir aux Emirats Arabes Unis sur une victoire et non pas sur un nouveau faux pas après avoir été accrochés par l'ESS à Radès. Il faut avoir les reins très solides pour pouvoir jouer sur plusieurs fronts. C'est ce que l'Espérance Sportive de Tunis compte prouver à tout le monde ce dernier mois de l'année 2018. En effet, après sa consécration en tant que championne d'Afrique pour la troisième fois de son histoire en Ligue des champions, l'équipe de Bab Souika se prépare d'arrache-pied pour défendre son prestige et l'image du football tunisien et africain lors du Mondial des clubs qui aura lieu à Abou Dhabi du 12 au 22 de ce mois. Mais avant cela, elle doit continuer à honorer avec le même enthousiasme ses engagements dans la compétition locale. Et après son classico avec l'Etoile dimanche dernier, ponctué d'un score neutre (0-0), voilà que l'EST va devoir jouer un match aussi difficile face à la JSKairouanaise à Kairouan. On peut d'ores et déjà dire que malgré le nivellement avec l'ESS dans leur duel de dimanche dernier, l'Espérance a raté l'occasion de s'emparer du leadership après le score nul concédé avant cela par le CSS au Stade Tunisien. Laissant ainsi l'occasion au CAB de doubler tout le monde et de réaliser ce à quoi elle aspirait. Maintenant, les «Sang et Or» sont bien avertis. Ils savent à quoi s'attendre avec le grand nivellement de forces affiché par plusieurs clubs (CAB, CSS, EST, ESS…). Et même si d'aucuns pensent que le CAB ne tiendra pas la route (à tort ou à raison), il ne faut plus snober la compétition nationale qui demande beaucoup de bravoure et de mérite pour être dominée par l'un ou l'autre des postulants à la consécration finale. L'écueil de Kairouan nous en dira davantage car malgré les difficultés, surtout financières, dans lesquelles elle se débat, la JSK, avec une pléiade de jeunes joueurs à l'avenir prometteur, donnera certainement du fil à retordre au champion d'Afrique, notre représentant à la Coupe du monde des clubs. Sans Ben Mohamed et Bguir Les Aghlabides seront très motivés pour défier l'Espérance et son entraîneur Moïne Chaâbani qui vient d'être honoré par la Fifa qui l'a classé au huitième rang dans un récent classement des entraîneurs de toute la planète. Du coup, la JSK n'aura pas froid aux yeux pour faire tanguer le nuage sur lequel se trouvent perchés l'Espérance et son coach. En revanche, les «Sang et Or», qui ne veulent rien lâcher pour le compte de cette saison qui coïncide avec leur centenaire, sont décidés à éviter de terminer la période précédant leur aventure mondialiste sur un autre faux pas. Et c'est ce qui fera le charme du match de tout à l'heure qui créera sûrement une ambiance de fête à Kairouan, rappelant un peu ce qui a été magistralement vécu il y a moins de quinze jours à l'occasion du Mouled. Pourvu que l'éthique et l'esprit sportif soient au rendez-vous ! Côté formation, l'on s'attend à ce que Moïne Chaâbani fasse tourner son effectif encore une fois afin de ménager au maximum les cadres de l'équipe par crainte de contracter des blessures compromettantes. Richesse d'effectif aidant, Chaâbani aura les moyens d'aligner plusieurs réservistes qui n'ont rien à envier aux titulaires en puissance. Cela dit, même si le timonier «sang et or» se trouve devant un dilemme, celui de favoriser la compétitivité de ses joueurs ou leur «conservation». De toutes les manières, tous ceux qui seront enrôlés tout à l'heure comme Moez Ben Chrifia, Kahlil Chammam et les autres doublures de marque comme Mohamed Ali Ben Romdhane, Haïtem Jouini ou Bilel Mejri, sauront sûrement être à la hauteur de la mission qui leur sera confiée : la victoire.