Une 20e édition qui questionne la mémoire et balise l'avenir avec un programme dense en rencontres, formations, colloques et spectacles Hier soir, et pour la première fois à la Cité de la culture s'est ouverte la 20e édition des JTC, le festival pionnier dans le monde arabe et en Afrique. Plus de 110 spectacles venus des quatre coins du monde. Les JTC, ce carrefour des arts de la scène, qui a repris sa compétition depuis l'année dernière, verra concourir 11 œuvres entre arabes, africaines et tunisiennes. Outre la section monde et la programmation parallèle arabe et africaine, les JTC 2018 mettent sous les feux des projecteurs les expressions théâtrales arabes de la diaspora, une écriture particulière au carrefour entre monde arabe et Occident. Les festivités ont commencé depuis l'après-midi par une animation de rue avec le cirque Paparoni, un spectacle conçu pour place publique, l'épopée d'El Khadhra, la geste hilalienne signée par le metteur en scène Hafedh Khelifa. La cérémonie d'ouverture, qui a eu lieu au théâtre de l'Opéra, a vu défiler acteurs et professionnels de la scène et a été marquée par des hommages rendus à ceux qui ont contribué par leurs œuvres au rayonnement du théâtre arabe et africain : Latifa Gafsi, Dalila Meftehi, Sabah Bouzouita, Bahri Rahali, Mansour Seghaïer, Saber El Hammi, Carole Umulinga Karamera, Hassan Koyaté, Ghanem Ghanam, Abdallah Rached, Khaled Trifi. Parmi les hommages de cette 20e édition, les JTC ont rendu hommage à l'Instance internationale du théâtre, à l'Instance arabe du théâtre, au Centre international des études sur le spectacle de Tanger, au Festival international du théâtre contemporain et expérimental du Caire et au Festival des arts scéniques d'Abidjan. Le spectacle d'ouverture fut un réel moment de bonheur et d'émotion. « Retour en Palestine » est une œuvre construite à partir d'histoires vraies adaptées de récits de vie de Palestiniens vivant sous l'occupation entre les territoires occupés, les camps de réfugiés et même les regroupements des bédouins. Les JTC se poursuivront jusqu'au 16 de ce mois, avec le marathon habituel entre les différentes salles et à travers les différentes expressions et voies de la création. A vos agendas !