«Cette édition se distingue par une grande présence de productions tunisiennes avec au programme 56 œuvres : 46 destinées à un public adulteet 10 adressées aux enfants». La 19e édition des Journées théâtrales de Carthage se tiendra du 8 au 16 décembre 2017. Une édition qui se distingue, comme l'a affirmé son directeur Hatem Derbel, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue hier à Tunis, par le retour à la compétition... De quoi ajouter aux JTC «cet esprit de compétitivité loyale, cette convivialité et ce suspense qui feront de la soirée de clôture un moment intense durant lequel le public et les participants découvriront les coups de cœur de notre jury». Rappelons que la compétition officielle des JTC avait été annulée de la 11e édition (2003) jusqu'à la 18e (2016). Les JTC 2017 signeront un retour aux sources et aux fondamentaux, célébrant le théâtre et s'ouvrant aussi à d'autres formes d'expressions et sur les expériences internationales. On nous annonce du nouveau avec la section hommage et consécration qui consacrera l'éminent metteur en scène et intellectuel irakien Salah Al Kassab et rendra hommage aux artistes Mohamed Sobhi (Egypte), Mumbi Kaigwa (Kenya), Soulef Fawakherji (Syrie) et à la comédienne tunisienne Anissa Lotfi. Des hommages posthumes seront rendus à de grands noms du théâtre tunisien, à l'instar de Raja Ben Ammar, Hedi Zoghlemi, Romdhane Chatta, Mohsen Ben Abdallah, Slim Mahfoudh, Hatem El Ghanmi et Hamadi Khélii. Outre la programmation concentrée sur la capitale, plus d'une ouverture sur les régions, à travers les centres d'arts dramatiques du Kef, Gafsa, Kairouan, Sfax, Kasserine et Médenine qui accueilleront différentes représentations et proposeront, également, leurs productions qui seront présentées dans une salle qui leur sera consacrée à Tunis. Le public pourra découvrir ou redécouvrir de nombreuses créations à travers les différentes sections du festival : une fenêtre sur le théâtre arabe et africain, une section spéciale pour le théâtre tunisien, une ouverture sur les théâtres du monde et de la danse-théâtre. Au programme également une série de colloques, dont un grand colloque sous la direction du Dr Mohamed El Madiouni intitulé «Le théâtre, pensée et raisonnement... aussi !», des rencontres, des ateliers, du théâtre amateur et des animations de rue. «Cette édition se distingue par une grande présence de productions tunisiennes avec au programme 56 œuvres : 46 destinées à un public adulte et 10 adressées aux enfants», déclare le directeur du festival. Ce dernier nous annonce, également, la programmation de 5 œuvres de l'Afrique subsaharienne, 14 de pays arabes et 8 de différents pays du monde. 11 pièces dont 2 tunisiennes «Freedom house», de Chedly Arfaoui et «Les veuves» de Wafa Taboubi seront en lice pour la compétition officielle. Un jury composé de 5 membres et présidé par Dr Wahid Saâfi, qui fut directeur de deux éditions des JTC, aura la lourde tâche d'attribuer les différents prix de la compétition. Le coup d'envoi de cette 19e édition sera donné le 7 décembre dans les régions et le 8 à Tunis. Une ouverture multiple dans différents lieux ; le Théâtre municipal qui abritera la cérémonie officielle, avec un spectacle africain de danse-théâtre, signé par le chorégraphe burkinabé Salia Sanou, ayant comme référence l'esthétique de Samuel Beckett et abordant la question de l'immigration et les camps de réfugiés, comme nous le précise Hatem Derbel. Le même soir, les salles le Rio, le 4e Art et le Mondial abriteront respectivement les pièces «Chmaâ» la nouvelle création de Jaâfar Guesmi, un hommage au centre des arts dramatiques et scéniques du Kef (célébration de son 50e anniversaire) et la pièce «Peur(s)», de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi. Bon festival !