Pour pouvoir croiser le fer avec les grands dans cette Coupe du monde des clubs, il faudra d'abord s'imposer devant le très respectable Nadi Al-Aïn, le représentant du pays hôte de cette édition. C'est pour la deuxième fois (après 2011) que l'Espérance Sportive de Tunis participe à la Coupe du monde des clubs toujours avec les mêmes ambitions de plaire et de mériter une place notoire parmi les grands de la planète. Et si la première fois était un fiasco total, étant donné que l'EST avait été éliminée d'entrée par le club qatari d'Assad (1-2), cette fois-ci le champion d'Afrique compte aller loin dans cette édition. Mais pour ce faire, il faudra d'abord se débarrasser du représentant du pays hôte, Nadi Al-Aïn. Ce sera aujourd'hui à partir de 17h30 à Abou Dhabi dans un duel qui s'annonce pleinement disputé entre les deux seules équipes arabes présentes dans cette joute qui accaparera l'attention des férus du ballon rond dans le monde. Surtout en raison de la présence des ogres européen (Real Madrid) et d'Amérique latine (River Plate). Jouer court et rapide Tous ceux qui ont vu le match d'ouverture entre Al Aïn et Team Wellington (Nouvelle-Zélande), joué mercredi dernier, ont certainement été impressionnés par la spectaculaire «remontada» réalisée par Nadi Al-Aïn qui était mené au score à la mi-temps, tenez-vous bien, 3 buts à zéro. En effet, le valeureux entraîneur croate Zoran Mamic a réussi une grande opération de coaching en faveur de son équipe émiratie surtout par l'incorporation du buteur Marcus Berg. Ce chasseur de buts suédois, qui compte plus de quarante buts au championnat des EAU, a été l'un des artisans de cette «remontada» époustouflante de Nadi Al-Aïn. Avec ses coéquipiers Tsukasa Shiotani (Japon), Lucas Caio (Brésil) et Ibrahima Diaky (Côte d'Ivoire), Berg a rendu la vie difficile à l'équipe néo-zélandaise que Nadi Al-Aïn a rejointe au score 3-3 avant de la battre aux tirs au but (4-3) au terme d'un match à 100 à l'heure qui a duré plus de 120 minutes. L'EST avec son équipe type Désormais, l'Espérance sait à quoi s'en tenir car contrairement à ce que peuvent imaginer certains, l'entrée en lice de l'Espérance ne sera pas de tout repos tout à l'heure. Nadi Al-Aïn est peut-être prenable au niveau de son compartiment arrière, mais son milieu de terrain et sa ligne avant sont suffisamment efficaces pour inquiéter les «Sang et Or». Heureusement que dans ce match, le timonier espérantiste Mouine Chaâbani va pouvoir compter sur les services de tous ses titulaires en puissance. C'est que devant Moez Ben Chrifia, le latéral gauche Aïmen Ben Mohamed, qui était absent pour blessure ces derniers temps, sera de la partie. Les trois autres défenseurs seront Sameh Derbali, Khalil Chamam et Chamseddine Dhaouadi. Pour sa part, le milieu de terrain sera également au complet avec le quatuor Kom, Coulibaly, Chaâlali et Badri. Quant à l'attaque, elle sera animée par la paire de feu Ben Youssef- Blaïli et Yassine Khénissi. Si tout va bien, avec la forme largement recouvrée par le goleador Khénissi et l'efficacité offensive du duo Badri-Blaïli, l'Espérance a les moyens de balayer de son chemin le représentant émirati, même si ce dernier sera soutenu à cor et à cri par un grand public local. A leur tour, les joueurs «sang et or» seront eux aussi épaulés par quelques milliers de supporters espérantistes qui se sont donné la peine de se déplacer massivement à Abou Dhabi, spécialement pour cette mission. Comment doit s'y prendre l'équipe choisie par Mouîne Chaâbani? Eh bien, il n'y aura pas trente-six mille solutions. Il faudra jouer court et rapide en faisant transiter le ballon par les trois compartiments de jeu sans recours aux passes longues. Ce sera la meilleure façon de contrecarrer le style de jeu inculqué par Zoran à ses joueurs émiratis. Ces derniers semblent maîtriser comme il se doit le football en mouvement caractérisant le style des pays de l'ex-Yougoslavie. Les deux pivots Kom et Coulibaly détiendront, comme d'habitude, la clé du succès dans ce match car ils se doivent d'être au four et au moulin dans leur jeu de couverture et au niveau de la construction des opérations offensives. Ghaylane Chaâlali sera le play-maker dans cette partie. Et en cas de manque d'inspiration de ce dernier, Saâd Bguir, qui a totalement récupéré de sa blessure, pourrait être appelé à la rescousse en deuxième mi-temps. Bonne chance !