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Les partisans du PDL dénoncent les décisions de l'IVD Manifestation hier devant le siège de la Caisse de retraite et de prévoyance sociale des avocats à Tunis
Les partisans du Parti destourien libre (PDL) se sont rassemblés hier devant le siège de la Caisse de retraite et de prévoyance sociale des avocats à Tunis où se déroule la Conférence de clôture des travaux de l'Instance vérité et dignité (IVD). Les manifestants disent rejeter les travaux de l'Instance, chargée de rendre justice aux victimes de la dictature, les qualifiant d'«illégitimes et illégaux». Pour la présidente du parti Abir Moussi, présente sur les lieux de la protestation, l'IVD, qui s'apprête aujourd'hui à dresser son bilan d'activité, s'emploiera à redorer son image et à blanchir les parties politiques qui la soutiennent. «Ce mouvement intervient en signe de protestation contre les tentatives de falsification de la mémoire collective et contre la campagne de dénigrement menée contre le leader Habib Bourguiba», a indiqué à la TAP Abir Moussi. La présidente du parti s'est déclarée farouchement opposée à toute indemnisation des personnes à travers le fonds dit «Al Karama» (La Dignité), qui sera financé par des dons, un pourcentage des sommes récupérées des accords de réconciliation, et un versement unique de l'Etat de 10 millions de dinars. Par ailleurs, un autre rassemblement a été organisé par les victimes des violations, près du siège de la Caisse de retraite et de prévoyance sociale des avocats pour dénoncer la décision-cadre émise récemment par l'IVD et qui, selon eux, ne concerne pas toutes les victimes. D'après la présidente de l'Instance vérité et dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, les premier et deuxième points de l'article 13 de la décision-cadre n°2018- 11 relative à la réparation des préjudices s'appliquent uniquement aux victimes ayant bénéficié d'un recrutement direct et à titre exceptionnel après avoir dépassé l'âge légal du recrutement dans le secteur public. L'article 13 de la décision-cadre stipule que les victimes de violations, privés du droit à l'emploi, bénéficient d'un revenu fixé en fonction de la valeur de l'indemnisation méritée ou d'une pension équivalant à, au moins, le double du salaire minimum garanti (Smig) versée par la Caisse de sécurité sociale.