A la salle Omar-Khelifi à la Cité de la culture, les cinéphiles ont eu l'occasion de (re)découvrir, depuis le 23 décembre 2018, un bon nombre de films, qui ont fait les beaux jours du cinéma tunisien, 8 ans après le déclenchement de la révolution et la chute de l'ancien régime en janvier 2011. Un bouleversement politique majeur qui a impacté profondément le 7e art en Tunisie. Un marathon de films tunisiens a été programmé, tout genre et format confondus, courts, moyens ou longs-métrages, afin de combler les lacunes d'un bon nombre de cinéphiles. Cette manifestation fera office de séances de rattrapage pour les invités déjà venus ponctuer leurs vacances de fin d'année par des séances cinéma gratuitement, et ce, jusqu'au 14 janvier 2019. De grands succès du cinéma tunisien sont au menu : «A peine j'ouvre les yeux» de Leïla Bouzid, «On est bien comme ça» de Mahdi Barsaoui, «7 et ½» de Najib Belkadhi, le coup de poing documentaire de Sami Tlili «Maudit soit le phosphate», ou des courts–métrages, comme «La laine sur le dos» de Lotfi Achour, le dernier succès de Nidhal Guiga «Astra», récompensé lors des dernières JCC, ou le poignant «Black Mamba» d'Amel Guellaty. De l'inédit présenté lors des JCC de 2018, comme «La voie normale», le long-métrage documentaire d'Erige Shiri a été projeté le 29 décembre 2018. La majorité de ces films ont eu un accueil favorable. Le 2 janvier 2019, reprise avec «Boubarnous» de Badis Chouki et «It was better tomorrow» de Hend Boujemaâ. Le 4 janvier 2019, «Diaspora» d'Alaeddine Abou Taleb et «The last of us» d'Alaeddine Slim. Le 6 janvier 2019, toujours à 19h00, ont été programmés «Apnée» d'Insaf Arafa et «Corps étranger» de Raja Amari. Les férus étaient présents et chaque séance était également présentée et enrichie par un débat, animé par le réalisateur ou quelques acteurs principaux. Organisée par le ministère des Affaires culturelles en collaboration avec le Cnci, cette manifestation entre dans le cadre des festivités culturelles qui commémorent l'anniversaire de la Révolution tunisienne et 8 ans de production cinématographique «post-révolution».