La dépression atmosphérique qui traverse la Tunisie est en passe de céder la place à une météo plus clémente Depuis le milieu de la semaine, la température a baissé sensiblement en Tunisie. Hier, des images et vidéos amateurs sur les réseaux sociaux ont montré les fortes chutes de neige et les trombes d'eau qui se sont abattues sur la région du Nord-ouest, précisément à Jendouba, Le Kef ou Aïn Draham. La température a même atteint 0° C, chose qui n'a pas eu lieu il y a encore deux semaines, soit au début de l'année où le niveau le plus bas de température a simplement frôlé les 3 et 4 degrés Celsius sans plus. Le manteau de neige qui a recouvert les collines et les montagnes de la région n'a pas épargné la ville de Bizerte dont le pont-levis et la route adjacente étaient poudrés de flocons blancs ! Une image qui donne la mesure du froid glacial ressenti en Tunisie. Pour en savoir plus sur l'origine du chamboulement météorologique annoncé depuis lundi, nous avons contacté Dr Abderrazek Arif, ingénieur en météorologie et chef du service de la pollution atmosphérique et maritime à l'Institut national de la météorologie, qui nous a éclairés sur l'origine de ce froid sibérien qui a traversé nos cieux. Dépression atmosphérique Il donne un premier constat : «Une dépression atmosphérique d'origine polaire et nordique s'abat actuellement sur la Tunisie. L'effet de cette dépression devrait s'arrêter net aujourd'hui samedi 26 janvier. La semaine prochaine, on aura d'autres phénomènes météorologiques. La dépression reprendrait nécessairement en intensité dans une période prochaine». Toutefois, les prévisions météorologiques concernant les trois ou quatre mois ne renseignent pas de façon exacte sur ce qui arrivera réellement, peut-on comprendre auprès de l'INM. La seule information certaine que l'on retient est que cette dépression prendrait fin aujourd'hui ou demain pour laisser place à une météo plus clémente et ensoleillée. «C'est un cycle périodique qui ne revient pas chaque année. C'est une situation normale sur le plan atmosphérique qu'on a déjà vécue il y a quelques années», nuance-t-il. Avant d'enchaîner sur un phénomène qu'il étudie de façon assidue. Température ressentie Dr Abderrazek Arif parle d'un autre facteur qu'il faut prendre en compte quand il s'agit de températures. Le corps humain ressent une telle température une fois à l'extérieur en fonction du vent… Ainsi, en hiver, le vent fort qui s'ajoute au froid glacial comme au cours de cette semaine s'explique par un phénomène de « refroidissement éolien ». Ce qui accentue nettement la sensation de froideur qui descend de cinq à six degrés supplémentaires en basse température. Tandis qu'en été, l'humidité conjuguée à la chaleur ambiante fera ressentir avec plus d'acuité la température extérieure. «Il y a une distinction à faire entre la température déclarée et la température ressentie». De son raisonnement, on retiendra par exemple qu'au Canada, la température mesurée est de -21°. Par contre, la température ressentie par les habitants atteint – 37° !