Le 14 février a été choisi comme date du démarrage de cette campagne. La clôture de l'opération est prévue avant le 31 mars 2019 C'est pour la première fois que le ministère de l'Education adopte l'inscription à distance des élèves de première année primaire. Il est prévu que 200.000 élèves intègrent leurs écoles pour la saison prochaine (2019-2020). À cet effet, le Cnte (Centre national des technologies de l'éducation) a, selon les autorités officielles, préparé un programme et mis en place une plateforme destinée à permettre aux parents d'inscrire leurs enfants dans les délais impartis. Le 14 février a, donc, été choisi comme date du démarrage de cette campagne. La clôture de l'opération est prévue avant le 31 mars 2019. Ce sont les enfants nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013 qui sont concernés par ces inscriptions. Mais ceux qui n'ont pas pu le faire pour une raison ou une autre et qui sont nés dans les années 2010-2011-2012 peuvent, également, entreprendre ces démarches. Déjà, on aurait dépassé les 60.000 inscriptions. Dès le premier jour, ce serait près de 25 % des effectifs qui se seraient inscrits. Toutefois, les parents sont nombreux à déplorer les difficultés qu'ils rencontrent à consulter le site proposé par le ministère. En dépit de son dénigrement par le syndicat de l'enseignement secondaire et les avertissements contre la sécurité du site, les parents ont tout fait pour accomplir les diverses procédures avec plus ou moins de réussite. Car, avant qu'on entre dans le site un message apparaît qui nous dit que « le site présente des problèmes de sécurité». Il nous demande, ensuite si on choisit d'afficher le certificat de sécurité, le retour ou continuer. On choisit, alors, de continuer. L'accès n'est pas, du tout, garanti. Certains parents abandonnent après plusieurs tentatives. Un parent affirme, sur le site du ministère, qu'il a voulu se renseigner auprès d'un commissariat régional à l'éducation et qu'il n'a pas eu les réponses attendues parce que son interlocuteur ne savait rien ! En tout cas, cette opération paraît avant-gardiste. Mais, dans la réalité, elle constitue un problème pour beaucoup de Tunisiens. D'aucuns la jugent prématurée. Psychologiquement, il aurait fallu patienter encore avant de lancer cette opération qui n'a rien d'urgent et qui n'apporte rien d'important au travail administratif. Même si certains jugent que l'introduction des technologies modernes peut contribuer à faciliter la tâche de l'administration, il n'est pas sûr que le timing soit approprié. Une grande partie des parents ne semblent pas emballés pour se mettre aux TIC. Ils aimeraient continuer à inscrire leurs enfants selon les méthodes classiques qui ont fait leurs preuves en attendant que les autorités trouvent les meilleures méthodes de travail. Bien qu'ils pensent que l'utilisation des nouvelles technologies soit essentielle, ils estiment qu'il ne faut pas aller trop vite. Ils se rappellent qu'il y a quelques années, on leur avait promis 240.000 tablettes à distribuer aux écoliers et aux enseignants. Jusqu'à l'heure rien n'a été fait. Aux dires de certains syndicalistes, ces appareils seraient stockés dans les entrepôts. Ce qui montre qu'il y a précipitation dans les prises de décision. Il est plus urgent de focaliser le travail sur le rendement des enseignants et des élèves par une formation continue plus ciblée et plus pointue pour les premiers et un encadrement plus efficace pour les seconds.