Indice de complexité des marchés mondiaux Tunisie : forte opérationnalité et faible complexité Selon l'Indice de complexité des marchés mondiaux «Global Markets Complexity Index» (Gmci), La Tunisie offre une forte opérationnalité et une faible complexité pour les affaires et les activités des entreprises. L'indice analyse la complexité des marchés dans 83 pays du monde, leur opérationnalité et leur réglementation et cherche à aider les décideurs à évaluer l'expansion géographique des marchés et à mettre en évidence les pays présentant des profils de complexité similaires à ceux où les entreprises opèrent déjà avec succès. D'après ce même rapport, la Tunisie est classée dans le groupe «des marchés en mouvement», qui comporte 8 pays dont la Bosnie Herzégovine, le Botswana, la Jamaïque, le Maroc, la Namibie, le Qatar et le Vietnam. Le Maroc représente toutefois «un portail favorable aux affaires pour les marchés complexes d'Afrique. Les pays de ce groupe, dont la Tunisie, sont ceux qui œuvrent à devenir davantage attractifs pour les multinationales, mais qui restent accablés par des difficultés diverses. L'attractivité de la Tunisie pour les multinationales, comme les pays du groupe auquel elle appartient, demeure tributaire d'une chaîne d'approvisionnement développée et favorable à la production. Echange sécurisé des données entre les systèmes d'information De nouveaux services en vue Le Centre national de l'informatique (CNI) met en place une plateforme d'accès (API Store) permettant l'échange sécurisé des données entre les systèmes d'information de l'Etat et le système de gestion de l'état civil «Madania». Le projet est monté grâce à une collaboration avec le ministère des Affaires locales et de l'Environnement. La plateforme a déjà été exploitée avec succès par le ministère de l'Education nationale pour l'inscription des nouveaux élèves au système national de gestion de l'état civil «Madania». Ce nouveau service en ligne épargne aux parents la fourniture d'extraits de naissance demandés par les écoles primaires. Cet échange entre les systèmes d'information de l'Etat est rendu possible grâce au Réseau national intégré de l'administration (Rnia), dont le CNI a récemment piloté la mise en place sous l'égide du ministère des Technologies de la communication et l'Economie numérique. Ce réseau permet l'interconnexion des sites de l'administration à travers des liaisons sécurisées à haut débit et redondantes. Il est supervisé à partir du Centre d'opérations du réseau (NOC) et du Centre d'opérations de sécurité (SOC) récemment mis en place dans les locaux du CNI. De nouveaux services, à forte valeur ajoutée, sont en cours de développement et seront mis à la disposition d'autres établissements et organismes tels que les Caisses de sécurité sociale, le ministère des Affaires sociales... pour moderniser l'administration. «Pôle d'Entrepreneuriat de l'étudiant» Rapprocher l'université de son environnement Le «Pôle d'Entrepreneuriat de l'Etudiant» vient d'être lancé au «Pôle technologique El Ghazela». Cet espace pilote a été créé dans le cadre de l'ouverture de l'université sur son environnement économique, dans l'objectif de booster l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur ainsi que de valoriser l'initiative estudiantine. Le projet est financé par l'Union européenne avec le concours d'un nombre d'institutions et associations nationales et internationales qui œuvrent pour le concept «Etudiant initiateur». Dans un premier temps, l'espace sera destiné aux étudiants de l'université de Carthage, porteurs d'idées de projets dans divers domaines, à l'instar de la médecine, l'ingénierie, le tourisme, l'agriculture, le cinéma... Les initiatives seront assistées par des experts, spécialistes et professeurs universitaires qui dispenseront la formation technique adéquate et l'encadrement requis quant aux opportunités et mécanismes de financement, en étroite collaboration avec les structures financières. Fitch Ratings et Moody's Bientôt à Tunis En mai prochain, des représentants des agences de notation «Fitch Ratings» et «Moody's» seront à Tunis. Ils œuvreront avec toutes les structures concernées à identifier les priorités pour changer les perspectives négatives des notations de la Tunisie qui a régressé 5 fois depuis 2011. D'après la BCT, l'objectif de ces missions serait l'amélioration de la notation du pays. Des réunions ont été tenues pour examiner les priorités à même d'améliorer les perspectives pour passer de négatives à stables dans une première étape et d'améliorer la notation souveraine dans une seconde étape. Il est rappeler que trois agences internationales accorderont une notation souveraine suivant les risques du pays, à savoir l'agence américaine «Moody's», l'européenne «Fitch Ratings» et l'agence japonaise «R&I». L'agence de notation «Standard & Poor's» a retiré sa notation depuis 2013, à la demande de la Tunisie. Les dernières notations attribuées à la Tunisie sont B2 avec des perspectives négatives (note de «Moody's» en mars dernier), B+ avec des perspectives négatives (note de «Fitch Ratings», en février 2017) et BB avec des perspectives négatives (notre de «R&I» en mai 2017). La régression de la notation de la Tunisie est due à plusieurs facteurs : la dégradation de la finance publique suite à l'augmentation continue des indicateurs de la dette publique, avec l'aggravation de la balance commerciale et le glissement vertigineux du dinar.