Le butin estimé à plus de 200 mille dinars… Fin de cavale, récemment, pour le dénommé F.G. 39 ans, qui était activement recherché depuis l'année dernière pour le délit d'émission de chèques sans provision. Le hasard faisant souvent bien les choses, c'est au cours d'une routinière opération policière de contrôle d'identité qu'on a mis fin à sa longue «invincibilité». Oui, invincible, il l'était. Si bien qu'il avait toujours réussi à éviter les pièges des rafles et barrages policiers, soit en passant incognito, soit en arborant un look trompeur, soit enfin en changeant régulièrement les lieux qu'il fréquentait et autour desquels les flics ne circulaient pas. F.G. s'y plaisait et ça lui allait comme un gant, surtout que pour mieux camper son rôle d'escroc, il était toujours tiré à quatre épingles, sans compter ses autres armes de… destruction massive, à savoir des lunettes noires et une belle BMW dont il ne se passait jamais durant ses sorties. L'appétit vient en mangeant Et pourtant, rien ne prédestinait ce sieur à une carrière d'escroc. Fonctionnaire dans une entreprise publique, il menait une vie normale et jouissait du respect de ses collègues et de ses voisins qui appréciaient en lui son côté bon vivant, sa passion pour le foot et ses commentaires hilares sur Facebook. Il projetait même de bâtir un foyer familial. Ce projet fleurit le jour où il tomba amoureux d'une fille. Celle-ci, par sa beauté, ses caprices et sa coquetterie, l'a tellement marqué qu'il était prêt à tous les sacrifices pour la garder. Devenant l'esclave de la folie dépensière, il se retrouva, du jour au lendemain, sans fonds pour satisfaire les demandes et exigences de sa douce dulcinée. Le bout du tunnel, quoi ! Pour s'en sortir, il se rabattit, par désespoir, sur son carnet de chèques. Et l'argent de commencer à couler à flots. Trois mois après, fin de la romance : sa bien-aimée décide de l'abandonner précipitamment, en lui choisissant un autre amour. Qu'à cela ne tienne, car après quelques jours de chagrin, il a fini par l'oublier, tout en oubliant que ses chèques en bois se mettaient à pleuvoir. C'est la fuite en avant pour F.G. qui allait disparaître des radars de ses employés, de ses amis et de ses parents pour tremper dans une vie digne d'un nabab. Sorties en galante compagnie, dîners abondamment arrosés dans les restaurants et hôtels huppés de la capitale et ses banlieues, interminables séances de shopping dans les magasins chics. Le tout, bien sûr, contre des chèques sans provision… jusqu'à l'épuisement de son 2e chéquier ! Bilan : 97 opérations illicites estimées à plus de 200 mille dinars…