La JSK réalise un énorme coup malgré son peu de moyens. Les protégés de Ryadh Ben Abdallah passent avec des ambitions légitimes. Cela fait plus de 14 ans que la JSK n'a pas vécu un moment de bonheur en basket. Depuis la coupe remportée en 2005, suivie de la supercoupe en novembre, on n'a pas vu cette équipe monter sur le podium dès 2000 (la génération Kechrid, Bouden et Selimène qui a dominé le basket tunisien pendant 3 saisons) réaliser une grande performance. L'équipe, après le départ de ses lieutenants pour d'autres clubs tunisiens et pour la retraite, a perdu beaucoup de son éclat et de son aura. Ce n'est pas une question d'effectif seulement, c'était aussi une question d'argent et de moyens. Depuis une décennie, les dirigeants de la JSK n'ont plus la tête à cette section : plus de moyens, plus de motivation, alors que le rajeunissement adopté a été une politique «imposée» plutôt qu'un choix délibéré. Des années sont passées sans que la JSK ne puisse retrouver sa vraie place. Cette saison et au moment où le club est passé par une profonde crise et une guerre de clans avec des élections chaudes, l'équipe a compté sur un groupe de jeunes qui ont acquis la maturité et le métier pour jouer les premiers rôles. Ce fut la révélation de la saison. Personne ne donnait la JSK favorite tellement les autres clubs se sont renforcés. Finalement, le cinq aghlabide a réussi à terminer le play-off à la 2e place, et vient de se qualifier aux quarts de finale de l'«Africa Basket League» pour sa première édition. Après avoir réussi à passer au deuxième tour (après les éliminatoires qui ont eu lieu à Radès), la JSK vient de faire quelque chose de lourd. Elle a réussi à se qualifier aux quarts, en terminant deuxième. Malgré une défaite contre l'ASSalé 77-70 (au terme d'un match plein et bien disputé face à une grosse cylindrée), la JSK, emmenée par le nouvel entraîneur Ryadh Ben Abdallah, a gagné deux matches contre Slac 80-65 et contre «Rivers Hoopers» 91-70. Ce fut la «finale» de ce groupe pour une JSK qui a excellé avec un grand match de Gilbert (29 points), Maddo Nguirane (16 points et 13 rebonds) et Jaoudai (17 points). Une qualification bien méritée aux quarts de finale. La JSK rejoint ainsi l'ASalé, Al Ahly, Smouha, Primeiro Di Agosto et Petro Altetico. Ryadh Ben Abdallah : «Satisfaits» Aussitôt arrivé, Ben Abdallah a marqué son territoire avec sa grande expérience et ses qualités de meneur et de bon gestionnaire. En l'absence de Laghnej et Ben Saïd, Ben Abdallah a compté sur les moyens du bord: «C'était une belle participation. Tous ceux qui ont vu les matches ont été contents de ce qu'a fait la JSK. On a joué un basket moderne et rapide où il y avait de la fougue. Les équipes se valaient plus ou moins. L'ASSalé a eu beaucoup de peine pour nous battre, alors que dans les deux autres matches, on a fait le nécessaire avec une belle prestation de Jaouadi, Dhif et tous les jeunes. Gilbert et Nguirane ont, eux aussi, réussi à apporter le plus. C'est une saison pleine. Je prends le train en marche, et je vois bien que la JSK a repris une grande partie de ses sensations. Nous devons garder les pieds sur terre et négocier les prochaines échéances avec humilité. Techniquement, je mise beaucoup sur le jeu de transition et l'équilibre entre jeu intérieur et extérieur. L'apport des joueurs de métier, comme Marouene Kechrid, utile en défense, et de Kochat, est primordial. Nous devons aller de l'avant et jouer avec le même sérieux», a dit l'entraîneur aghlabide.