Hier, jeudi 7 mars, les habitants de la ville de Ben Guerdane ont commémoré le 3e anniversaire de la bataille, un certain 7 mars 2016, au cours de laquelle l'armée nationale et les forces de sécurité soutenues par les citoyens de la ville sont parvenues à repousser l'attaque terroriste visant à implanter un émirat daéchiste dans la ville. Et les Tunisiens ont toujours dans la mémoire les hauts faits de cette journée historique qui a vu la ville faire front commun avec les forces armées et sécuritaires en s'opposant comme un seul homme contre «les terroristes jihadistes» qui ont attaqué la ville croyant qu'ils allaient être soutenus par les habitants qui partageaient leurs orientations pour faire de la ville un bastion du terrorisme daéchiste. Sauf que leurs rêves ou leurs ambitions se sont évaporés face à la mobilisation historique des citoyens, au professionnalisme exemplaire des forces armées et à l'extrême promptitude dont ont fait montre les sécuritaires de Ben Guerdane qui ont crié, haut et fort: non au terrorisme, non aux agendas obscurantistes et non aux plans des forces occultes qui ont pour ambition de mettre la Tunisie et son peuple sous leur coupe. Hier, le ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zibidi, accompagné de ses collègues Amor Béhi, ministre du Commerce, et Noureddine Selmi, ministre de l'Equipement, se sont rendus à Ben Guerdane avec une double mission à leur programme. D'abord, rendre hommage aux martyrs du 7 mars 2016 parmi les citoyens, les soldats et les sécuritaires qui ont consenti le sacrifice suprême pour que la ville échappe à l'hydre terroriste et pour que la Tunisie demeure un rempart inexpugnable face aux visées extrémistes. Ensuite, donner le coup d'envoi à plusieurs projets à caractère de développement comme la réalisation d'une zone de libre-échange à Ben Guerdane et l'inauguration du pont Bouhamed. La délégation gouvernementale n'a pas manqué de se déplacer au cimetière Sidi Khlif où le ministre de la Défense a notamment souligné, en récitant la Fatiha à la mémoire des martyrs du 7 mars 2016, que «la guerre contre le terrorisme va se poursuivre jusqu'à l'éradication de ce phénomène et la liquidation de tous ceux qui ont adopté ce genre de pensée nihiliste». Et le ministre d'ajouter : «La victoire contre le terrorisme est tributaire de la mobilisation de toutes les forces vives du pays tout en plaçant l'intérêt suprême du pays au-dessus de toutes les considérations et à l'abri des tiraillements politiques et des calculs personnels restreints. Et la commémoration de la journée historique du 7 mars 2016 ne s'est pas limitée à Ben Guerdane dans la mesure où Gabès a rendu aussi, hier, un vibrant hommage à deux de ses valeureux enfants, les sécuritaires Abdessalem Saâf et Mohamed Afif, tombés au champ d'honneur pour préserver l'intégrité du territoire national. La commémoration, hier, de leur martyre constitue un témoignage que la bataille antiterroriste remportée à Ben Guerdane est une bataille nationale dans la mesure où la victoire contre le cancer terroriste constitue une responsabilité collective qui incombe à tous les Tunisiens, toutes appartenances confondues. D'ailleurs, c'est dans cet esprit que s'inscrivent les festivités organisées, hier, dans la région de Médenine dans l'objectif de faire en sorte que les hauts faits de la journée du 7 mars 2016 restent gravés à jamais dans toutes les mémoires. Surveillance électronique des frontières sud-est : Bientôt la réception de la première partie «La Tunisie devrait réceptionner la première partie du système de surveillance électronique fixe des frontières sud-est en cette fin du mois de mars», a annoncé hier le ministre de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi. «Pendant la période d'essai, ce système a donné de très bons résultats sur toute la ligne frontalière s'étalant de Ras Jedir à Dehiba», s'est-il félicité lors de sa participation à la commémoration du 3e anniversaire de la bataille épique de Ben Guerdane. «Les travaux d'installation de la deuxième partie de ce système ont déjà démarré et seront fin prêts d'ici fin 2019 ou au début de l'année 2020», a-t-il ajouté. Le système de surveillance électronique mobile est déjà opérationnel depuis avril 2019, a-t-il tenu à rappeler.