Vaincre pour se maintenir en position de leader tout en glanant son visa qualificatif pour les quarts de finale, tel fut l'objectif de l'Espérance face à Horoya. Mission accomplie avec la manière et la force du mental par-dessus tout ! Avant d'aborder Horoya Conakry, l'Espérance Sportive de Tunis n'avait d'yeux que pour la préservation de son leadership et le visa irrévocable pour le tour des quarts de finale de la Ligue des champions. C'était une sorte de «deux en un» synonyme d'une belle prouesse à enregistrer au titre de cette étape des poules que les «Sang et Or» veulent franchir sans la moindre défaite. Ce fut magistralement fait puisque l'EST s'est imposée devant les Guinéens de Horoya avant-hier en faisant honneur à leur statut de champion sortant. Ce fut grâce à une victoire limpide sur le score net de deux buts à zéro, œuvre de Marios (contre son camp 24') et de Kom (83'). Le métier des «Sang et Or» Ce résultat réconforte énormément les joueurs et les supporters de l'Espérance car non seulement il garantit l'accès aux quarts de finale avant le dernier match de poule face à FCPlatinium programmé pour le 16 courant au Zimbabwe, mais également une irréversible première place bien méritée. En effet, quels que soient les résultats de l'ultime journée, les «Sang et Or» termineront en première position et tout l'intérêt sera braqué sur le match décisif à Conakry entre Horoya et Orlando Pirates qui ont respectivement 7 et 6 points. Le score de deux buts à zéro réalisé par l'Espérance ne reflète guère la physionomie du match qui a été âprement disputé. En effet, le représentant du football tunisien a encore une fois, fait étalage de son réalisme et de sa longue expérience devant un adversaire très difficile à manier. D'ailleurs, ce n'est que par le biais de deux balles arrêtées que la différence a été faite dans ce duel très équilibré au cours duquel chacune des deux équipes a dominé pendant une mi-temps. Encore une fois, les Guinéens ont prouvé qu'ils sont pétris de qualités techniques et athlétiques qui font d'eux un sérieux candidat à la qualification au prochain tour. Leur application tactique, leurs permutations de postes ajoutées à leur redoutable rythme constamment soutenu et surtout à leur viril et intenable pressing, nous permettent de dire qu'ils ne font nullement dans la dentelle. El Houni, pièce maîtresse Les Guinéens sont parvenus à donner des frayeurs aux «Sang et Or» plus d'une fois en obligeant Rami Jéridi à faire étalage de tout son talent pour sauver sa cage d'au moins deux buts tout faits. C'est ce qui nous conduit à dire qu'il y a quand même un petit quelque chose qui manque à Horoya pour atteindre la carrure d'une grande équipe capable des meilleures prouesses. Peut-être un bon finisseur ! Et pour ce qui est de l'Espérance, on est en mesure de confirmer l'aisance et l'assurance acquises après l'octroi de la troisième couronne africaine. C'est qu'on n'est plus pris de panique à la moindre domination affichée par l'adversaire. Les camarades de Khalil Chammam savent désormais laisser passer l'ourage et piquer comme des abeilles, à la première occasion qui se présente à eux. Et c'est cela le métier et la maturité qui font les champions car il ne suffit pas de bien jouer. Il faut avoir le mental pour forcer la décision et de renverser la tendance quand on est face au torrent. Côté jeu et joueurs, la performance de l'Espérance se résume dans le fait d'avoir habilement rectifié son jeu en deuxième mi-temps en rapprochant comme il se doit ses trois compartiments pour priver l'adversaire des espaces concédés en première période. Du coup, les Guinées sont tombés dans la trappe du contre espérantiste devenu très menaçant. Et pour ce qui est des joueurs, tout le monde a tiré son épingle du jeu. Mais encore une fois, la palme revient au Libyen Hamdou El Houni, devenu indiscutablement l'une des cartes gagnantes de Mouîne Chaâbani.