Ouverture ce soir vendredi du Festival africain du film de Louxor. Une 8e session qui se tient du 15 au 21 mars et où la Tunisie est l'invitée d'honneur. Une édition spéciale cette année de cet unique Festival du film africain en Egypte qui coïncide avec la présidence de l'Egypte de l'Union africaine. Les organisateurs entendent ainsi mettre les petits plats dans les grands et concocter un programme assez exhaustif qui soit l'image du cinéma africain d'aujourd'hui. Un programme qui donne une large place aux créations cinématographiques les plus récentes sur le continent avec des compétitions pour le long et le court-métrage de fiction et de documentaire, mais aussi avec une nouvelle compétition qui a vu le jour l'année dernière et qui porte le nom de «Cinéma des libertés». Au programme, également, des séminaires et des master class avec l'intervention de grands spécialistes. «La musique dans les films africains», «Les nouvelles africanités dans le cinéma moderne» en sont des exemples. Le Festival du film africain de Louxor (LAFF) est l'un des projets de l'ISF (Indépendant Shabab Fondation). L'idée de l'auteur Sayed Fouad, son président actuel, était la suivante : «Comme les films africains ne sont pratiquement pas projetés en Egypte, il fallait leur donner un espace nouveau. En outre, la ville de Louxor n'a guère de manifestations culturelles ou artistiques, donc c'était l'endroit idéal pour décentraliser les événements culturels ou artistiques qui se tiennent toujours au Caire et en Alexandrie», dit-il. Mais le festival a depuis quelques années construit une bonne réputation autour de cette identité africaine et ne cache pas sa volonté de devenir une destination pour le cinéma dans la région. Un festival qui s'inspire des JCC et qui aimerait profiter de son expérience d'où le partenariat qu'il a signé en 2016 avec ce dernier. Nous apprenons également que le festival de Louxor a également signé un autre partenariat avec le Fifak pour permettre à nos cinéastes amateurs de profiter de l'expérience égyptienne. Cette année, la Tunisie est l'invitée d'honneur de cette session avec un hommage spécial aux films qui ont marqué l'histoire de notre cinéma. D'autre part, une exposition sera consacrée aux affiches des films tunisiens qui ont marqué, également, l'histoire du cinéma arabe et africain. Pour sa part, Azza Husseïni, directrice du festival, a déclaré : «Nous avons également prévu un séminaire principal sur le cinéma tunisien ainsi qu'un numéro spécial autour de sa fabrication en Tunisie et le rôle des JCC et du CNCI dans l'épanouissement de ce cinéma». L'hommage au cinéma tunisien commencera par la projection du film «Le Cadeau» de Latifa Doghri et «Weldi» de Mohamed Ben Attia et se poursuivra durant toute la semaine. La Tunisie sera également représentée dans la compétition officielle avec trois films: le long métrage «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi, le documentaire «Ghzela» de Hager Nefzi et le court-métrage «Valse de l'aube» d'Emna Najjar. L'ouverture aura lieu ce soir au mythique temple de Karnak.