Maintenant que les jeux sont faits, il faut penser à restructurer l'institution zarzissienne. Au cas contraire, l'ESZ finira comme le COT, le SRS et tant d'autres bastions tombés dans l'oubli ! Dimanche 17 mars est une date qui restera gravée dans le moi profond des Zarzissiens. Défaite sur son sol face à l'ASS par un score sans appel (0-2), l'équipe sudiste jouera en Ligue 2 la saison prochaine. De triste mémoire, jamais l'ESZ n'a autant touché le fond, et ce, en dépit du fait qu'elle a déjà goûté à la descente en L2 par le passé. Sauf que là, la situation est différente. L'ESZ n'arrive même plus à concurrencer le must de la L2. En clair, elle peine à tenir son rang et à jouer la montée. Il faut dire qu'il est rare de voir un club sans ressources ni soutien persévérer en haut du pavé et réagir quand la concurrence est vive. Bref, le budget de l'ESZ est assez juste par rapport aux autres prétendants de la L2. Une hirondelle ne fait pas le printemps Par ailleurs, tenir la cadence demande une présence et une certaine prestance des tenants et aboutissants du club. Ce n'est pas le cas de l'ESZ dont le président, Abdallah Belhiba, réside en France! Certes, ce dernier n'a pas lésiné sur les moyens, prenant son courage à deux mains dès l'entame de son mandat. Mais force est de constater qu'une hirondelle ne fait pas le printemps zarzissien. Le rassemblement, l'union sacrée, l'osmose, la cohésion, tout ce qui a manqué à l'ESZ, ont précipité sa chute ! Voilà, le tableau ainsi brossé nous en apprend des masses sur le constat d'échec actuel. Rappelons, à ce propos, qu'en milieu de saison, tel un cri d'alarme, le bureau directeur en exercice a menacé par deux fois de jeter l'éponge. Pas de main tendue en réaction au ras-le-bol de l'exécutif de Zarzis. Pas de miracle, pas de soutien, rien! Que des promesses en l'air et des annonces sans lendemains ! L'argent, le nerf de la guerre Si l'on résume la situation de l'ESZ, l'on note au final que le club sudiste a raté l'accession par manque de moyens, tout simplement ! Dommage pour un club prestigieux qui a soufflé ses 85 bougies il y a peu. Un club réputé qui a acquis ses galons d'outsider par le passé, participant même à une compétition continentale, mérite un destin moins capricieux. La réussite en football est une question d'hommes et de moyens. A Zarzis, tout le monde le sait: parmi les ex-présidents, quatre seulement (dont deux sont décédés), avaient songé à la pérennité de l'Espérance du sud. Les autres n'ont fait que passer ! Pis encore, certains n'ont fait qu'accélérer l'opération de déstabilisation en cédant les joueurs à tour de bras ! Au lieu d'investir dans le capital humain, leur stratégie s'est limitée à sevrer et épuiser le vivier ! Maintenant que les jeux sont faits et que la sonnette d'alarme est tirée, il faut penser à restructurer et à redresser l'institution zarzissienne. Sans délai, il faut mettre en place un plan de sauvetage. Le cas contraire, l'ESZ finira comme le COT, le SRS et tant d'autres bastions tombés dans l'oubli!