La ville d'Hammamet abritera du 26 au 31 mars les championnats d'Afrique de lutte séniors (H et D), juniors (G et F) et cadets (G et F) dans les trois styles, à savoir lutte libre, gréco-romaine et féminine. 476 participants (375 athlètes, 63 accompagnateurs et 25 arbitres) seront au rendez-vous. Ils représentent 25 pays, à savoir Algérie, Angola, Burundi, Congo, RDC, Côte d'Ivoire, Egypte, Guinée Bissaou, Guinée, Ghana ,Kénya, Madacascar, Maroc, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud , Sénégal, Sérra Léone ,Soudan, Ouganda, Libéria, Afrique Centrale, Iles Maurice, Cameroun,Mali et Tunisie, pays organisateur. Cette compétition africaine organisée par la Fédération tunisienne de lutte sous l'égide de la Fédération internationale sera rehaussée par la présence du président de la FIL Ninad Lalouvitch, du président de la CAL Foued Maskout,du secrétaire général de la CAL Rabeh Chabeh ,de trois délégués d'arbitrage, à savoir le Tunisien Mohamed Kamel Bouaziz,le Turc Brahim Chouklo et l'Egyptien Chérif Halawa et de sept techniciens de la FIL. Dans son allocation inaugurale de la conférence de presse ,le président de la Fédération tunisienne de lutte Houcine Kharrazi a confirmé que tout est prêt pour la réussite de cet événement africain tout en mettant en exergue le nombre important de participants. Il a confirmé que la présence de plusieurs invités, dont notamment le président de la Fédération Internationale de lutte, confirme bel et bien le grand intérêt accordé à ce championnat d'Afrique organisé chez nous .Le président de la FTL a fait des éloges au ministère de la Jeunesse et des Sports pour son aide financière attribuée à la fédération. Pour sa part, le directeur du comité d'organisation Tarek Rebai a confirmé les dires du président de la FTL mettant en évidence la bonne volonté de tous les membres chargés de l'organisation afin de faire réussir cet événement africain. Vulgarisation de la lutte En évoquant les projets réalisés par la FTL ces dernières années, Houcine Kharrazi a souligné que la lutte s'est vulgarisée surtout après les exploits de la championne Marwa Amri. Ainsi, des équipes ont été affiliées à la fédération telles que Regueb,Sidi Bouzid, Le Kef, Kébili,Sfax et d'autres. Le nombre de clubs actifs s'est élevé de 22 à 36 en deux ans et demi. Kharrazi a précisé d'autre part que la FTL fait de son mieux pour aider les clubs en formant et recyclant les entraîneurs tout en leur accordant une prime. De son côté, le vice-président de la FTL Kamel Bouaziz, grand expert d'arbitrage au sein de la Fédération internationale, a confirmé que les tapis de lutte ,outre qu'ils sont chers (de 14 à15 MD), font défaut. Il a mis en évidence les prédispositions de nos jeunes lutteurs qui sont en mesure de s'illustrer à l'échelle mondiale si bien sûr on leur fournit toutes les conditions de réussite. Bouaziz a formulé le souhait de voir une équipe de lutte dans chaque gouvernorat. Ainsi le nombre d'athlètes augmentera,la concurrence deviendra plus serrée et on aura certainement des champions de l'étoffe de Marwa Amri. La matière première existe en lutte. Motivés au plus haut point En prenant la parole, le directeur technique national Ahmed Khédhri a confié que nos équipes nationales sont en mesure de glaner 90 médailles dont 20 en or,43 en argent et 27 en bronze, et ce, mieux que la moisson de la dernière édition au Nigeria 2017 où nous en avons remporté 75. Ahmed Khédhri a mis en exergue le potentiel de nos jeunes lutteurs qui pourront réaliser de bons résultats .Mais les moyens financiers manquent. D'ailleurs, nos équipes se sont contentées d'un stage à l'étranger et d'une participation internationale en Bulgarie. Et ce contrairement à la championne Marwa Amri qui a bénéficié d'un programme riche et consistant. Les trois lutteurs présents à la conférence, à savoir Ayoub Barraje, Aymen Guennichi et Sarra Hamdi ont confirmé qu'ils sont très motivés et fin prêts pour réaliser de bons résultats dans ce championnat africain, et ce, malgré qu'ils n'ont effectué qu'un seul stage à l'étranger. Chacun d'entre eux a exprimé sa confiance en ses moyens qui lui permettront de s'illustrer mondialement. «Nous sommes sur les traces de notre championne Marwa Amri» nous ont-ils confié.