Beaucoup plus que la large victoire sur la modeste équipe d'eSwatini (4-0), c'est plutôt le fait que notre équipe nationale regorge désormais d'atouts qui intéressent, voire qui reconfortent même les plus pessimistes. Il est vrai qu'il n'est pas permis d'évaluer le rendement de notre sélection après un match qui n'en était pas vraiment un, dans la mesure où c'était comme dans du beurre, tellement l'adversaire n'avait rien à opposer. Mais quand même beaucoup d'enseignements positifs et des signes prometteurs sont à tirer de cette première sortie sous la conduite du nouvel entraîneur national Alain Giresse. Plus de problèmes d'effectif Une large victoire était prévue dans cette dernière rencontre valable pour les éliminatoires de la CAN qui aura lieu en Egypte à partir du 21 juin prochain. Ce fut fait sans peine par la troupe à Giresse. Ce qui lui a, du coup, permis de terminer en première position de sa poule devant l'Egypte. Ce qui n'est pas une mince affaire ! Après cela, peut-on dire qu'Alain Giresse a réussi son baptême du feu? C'est trop tôt pour se prononcer à ce propos. Peut-être que le prochain match amical contre l'Algérie à Alger, ce mardi, nous permettra de voir un peu plus clair quant au nouveau look de la sélection. De toutes les manières, il faudra attendre quelque temps avant de vérifier si des changements tactiques ont été apportés par l'ancienne gloire du football français. Toutefois, il y a de quoi se frotter les mains déjà, en ce qui concerne la richesse de l'effectif dont dispose Alain Giresse. En effet, beaucoup d'indices nous permettent d'avancer que n'importe quel entraîneur n'aura que l'embarras du choix avec notre équipe nationale. Et que la balle est désormais dans le camp du coach pour créer une belle œuvre d'art, à partir de la bonne pâte à modeler dont il dispose généreusement. La «galopade d'entraînement» d'avant-hier à Radès a laissé entrevoir une très bonne ambiance au sein du club Tunisie et une parfaite cohésion sur le terrain. Ce qui nous a permis d'assister à de très beaux tableaux collectifs et individuels qui montrent bien que la motivation y est bel et bien, en plus du plaisir de jouer visiblement retrouvé. Les fans de l'équipe nationale avaient hâte de revoir à l'œuvre la coqueluche Youssef M'sakni. Ce dernier ne les a guère déçus grâce à son rayonnement habituel, dont il n'a rien perdu après sa longue absence due à une rupture des ligaments croisés. Mais en plus de M'sakni, tout le monde a été agréablement surpris par le niveau au top de Wajdi Kechrida et Aymen Ben Mohamed qui vont certainement devenir les nouvelles stars de notre équipe nationale. Ces deux garçons sont tout simplement un beau mélange de talent et de force mentale à inculquer à tous les jeunes qui montent. En plus du trio ci-haut cité, Yassine Khénissi, Ali Maâloul, Amine Ben Amor, Anice Badri et même tous les autres semblent posséder l'expérience et le métier leur permettant de briller de mille feux à l'avenir. Et si on ajoute à tout ce beau monde le nom de Wahbi Khazri, on aura de quoi rêver pour jouer les tout premiers rôles lors de la prochaine CAN. On n'attend plus qu'une significative confirmation ce mardi à Alger.