Le score large réussi contre l'eSwatini (4-0) vendredi dernier attend confirmation ce soir à l'occasion du test Algérie-Tunisie. Ce sera la première vraie évaluation Tunisie-eSwatini de vendredi dernier n'était pas le premier vrai test de la troupe à Alain Giresse. Mais quand même, la victoire éloquente (4-0) était bonne à prendre d'autant plus qu'elle a révélé plusieurs signes prometteurs. On peut alors parler d'un avant-goût du vrai test évaluatif qui aura lieu ce soir à Alger entre l'Algérie et la Tunisie. Ce sera dans un cadre amical mais les particularités du derby entre les deux pays voisins imposent le surpassement de soi et le mouillage du maillot. Prestige oblige ! A l'issue du match Tunisie-eSwatini, le nouveau coach de l'équipe nationale a déclaré que «les conditions climatiques (pluie abondante) ont empêché mes joueurs d'imposer un rythme plus accéléré et plus soutenu». De ces quelques propos, on peut déjà conclure que le Français a mis le doigt sur le mal du style de notre équipe nationale qui regorge pourtant de joueurs talentueux mais dont le rythme laisse à désirer. Et c'est cela qu'on aimerait bien que Giresse corrige en premier dans cette équipe qui a tout pour plaire mais qui n'arrive pas à passer la vitesse supérieure quand il le faut impérativement. Aujourd'hui, seules les équipes qui font circuler le ballon avec vélocité et maîtrise peuvent rivaliser avec les grandes. Jouer à un rythme soutenu du début à la fin d'un match est l'apanage des grands. Y parvenir demande du temps, certes, mais il faut s'y atteler dès à présent. Et on aimerait bien que les premiers signes de cette nouvelle ligne de conduite qui fait souvent l'empreinte des grands entraîneurs soient manifestes dès ce soir même si l'Algérie n'est pas l'eSwatini. En effet, ce qui nous intéressera par-dessus tout, c'est la manière et l'application tactique de toute l'équipe. Le résultat revêt un caractère secondaire dans un match amical, mais il peut quand même être l'aboutissement d'une réussite tactique sans faille. Beaucoup d'absences Il y a aussi un facteur important qui nous pousse à nous intéresser aux premiers apports de l'entraîneur dans ce match. C'est l'absence de plusieurs internationaux de marque. C'est qu'en plus de l'absence de Wahbi Khazri, l'homme à tout faire de l'attaque tunisienne, les joueurs de l'Espérance et de l'ESS qui sont retenus par leurs équipes brilleront aussi par leur absence. Ainsi, Yassine Khénissi, Anice Badri, Aymen Ben Mohamed, Wajdi Kechrida et Amine Ben Amor qui étaient tous titulaires vendredi dernier devant l'eSwatini sauteront ce test-match. Heureusement que Giresse pourra toujours piocher dans le riche effectif dont il dispose et qui offre plusieurs alternatives de rechange comme Ferjani Sassi, Oussama Haddadi, Bassem Srarfi, Firas Chaouat et tous les autres. De toutes les façons, les dix-sept joueurs ayant effectué le voyage à Alger prendront part à ce match amical. Tout le monde tentera de taper dans l'œil du timonier de la sélection nationale et de prouver qu'il n'a rien à envier aux «cadres». Dans ce test, le staff technique passera en revue tout l'effectif afin que tout le monde mette la main à la pâte et soit fin prêt pour apporter sa contribution quand on l'appelle à la rescousse. On attend beaucoup d'Alain Giresse même si les résultats qu'il a connus avec les autres sélections africaines qu'il a entraînées ne sont pas spectaculaires. On ose même dire que ses expériences avec le Gabon (2006-2010), le Mali (2010-2012), le Sénégal (2013-2015) et le Mali, encore une fois (2015-2017) sont passées inaperçues et sans éclat. On espère donc que l'aventure de Giresse avec la Tunisie sera la bonne. Ce grand joueur qui a brillamment côtoyé Michel Platini, Jean Tigana, Dominique Rocheteau et les autres et qui a été entraîné par des entraîneurs patentés, notamment Henri Michel et Michel Hidalgo, saura certainement se mettre en valeur avec une équipe prometteuse comme notre onze national. On l'espère bien !