Le conseil d'administration de l'Autorité de contrôle de la microfinance a accordé à l'institution de micro-finance Enda Tamweel l'agrément pour porter le plafond des crédits octroyés à hauteur de 40.000 dinars. Cette institution, à travers ce dispositif,facilitera l'accès au financement aux micro, petites et moyennes entreprises exerçant dans divers domaines: agriculture, commerce, artisanat et services. Il est à noter que Enda Tamweel, depuis le démarrage de ses activités en Tunisie, a accordé plus de trois millions de prêts pour une valeur cumulative de quatre milliards de dinars à plus de 659 mille micro-entrepreneurs exclus du système financier dont 70% sont des femmes. 800.000 projets ont bénéficié du soutien technique et financier de cette institution. Enda-Tamweel se positionne ainsi, comme l'une des institutions de micro-finance les plus performantes en Tunisie. À son actif 84 agences réparties sur l'ensemble du territoire. Malgré la conjoncture économique difficile en Tunisie depuis 2011, l'organisation a augmenté son portefeuille de prêts de 250% (soit 295 millions de dinars), ainsi que le nombre de personnes servies (+60%). Dix mille startup Enda-Tamweel, avec sa vision claire et ses objectifs ambitieux, table sur une augmentation du nombre des bénéficiaires, qui sera porté à un million de micro-entrepreneurs en 2020. La société Enda Tamweel de micro-finance, agréée par le ministère des Finances, œuvre en particulier pour la promotion de l'entrepreneuriat et contribue à l'effort national pour la promotion de l'auto-emploi des jeunes et des femmes dans les zones rurales et les quartiers défavorisés. À travers son étroite collaboration avec Enda-inter-arabe, elle fournit à ses clients des activités d'encadrement et d'appui à la commercialisation qui les aident à améliorer leurs compétences et à pérenniser leurs micro-entreprises. Jusqu'à fin 2017, le nombre des clients actifs de la société est de 350.000 dont les prêts ont été tous remboursés. Ladite société fait partie des premières institutions ayant adopté l'application des bonnes pratiques de la micro-finance. Ses efforts ont été couronnés en 2015 par l'obtention de la certification «Smart campaign». Elle est ainsi la première institution de micro-finance du monde arabe à se valoir de ce label de confiance international pour la protection des clients. Par ailleurs, la stratégie de gestion des performances sociales adoptée par Enda permet de lui garantir un équilibre entre son objectif de viabilité économique et son utilité sociale. Enda-Tamweel assure également l'accompagnement dans la création des start-up: 10.000 ont ainsi vu le jour, dont 3.700 dirigées par des femmes. Une étude récente montre que ces dernières ont 4% de plus de chance de survie que celles menées par des femmes. En marge de la Réunion du G20 à Hambourg tenue en 2017, Esma Ben Hmida, co-fondatrice de Enda Tamweel, précise que «le secteur du micro-entrepreneuriat concerne potentiellement environ 1,5 million de personnes. Cependant, la plupart des micro-entrepreneurs, en Tunisie et ailleurs, n'ont atteint qu'un niveau d'étude modeste et n'ont généralement pas de formation académique en entrepreneuriat. Pour augmenter leurs chances de développer leurs entreprises, ils et elles ont besoin d'un appui sérieux dans des domaines comme l'éducation financière, des notions de base de gestion d'entreprise et de commercialisation. Il faut compter 2.000DT par personne et par an pour assurer cet appui essentiel d'où l'importance d'un fonds adéquat comme celui qui a été annoncé par la Banque mondiale». Ce nouveau dispositif de financement administré pour la Banque mondiale est destiné à la promotion de l'entrepreneuriat féminin. Ce nouveau fonds «We-Fi» vise à mobiliser plus d'un million de dollars pour soutenir les femmes entrepreneurs à travers le monde et notamment dans les pays du tiers monde à travers le financement direct, l'assistance technique, une plateforme électronique et l'appui pour l'amélioration du cadre légal facilitant l'entrepreneuriat féminin. Pour Enda -Tamweel, «un objectif modeste mais raisonnable serait d'appuyer 10.000 femmes micro-entrepreneurs par an pendant les cinq prochaines années, moyennant une enveloppe d'environ 25 millions de dollars, mais l'investissement aurait un rendement social élevé, ne serait-ce que l'impact de l'éducation financière sur leur entreprise et leur statut dans la société», indique Mme Ben Hmida.