• Habib Mejri, nouvel entraîneur Depuis l'entame de la saison, les résultats de l'ASM n'ont pas vraiment convaincu ses supporters et l'entourage proche du club. Pourtant, le classement et les points engrangés par l'équipe ne sont guère alarmants. L'Avenir est logé à la huitième place avec huit points au compteur. C'est donc a priori la manière qui inquiète les responsables du club. La défaite concédée dimanche dernier à Sousse est venue donc conforter les dirigeants marsois dans leur choix, à savoir la nécessité d'opérer un changement à la tête de l'équipe. Par ailleurs, une réunion a été tenue lundi soir par le comité directeur de l'ASM, entérinant la décision de se passer des services de Kamel Chebli: "Je tiens à souligner que ce n'est pas seulement la défaite concédée devant l'Etoile qui a motivé notre décision. D'ailleurs, l'Etoile n'est pas dans notre tableau de chasse. Mais on aurait pu perdre autrement. C'est donc la manière de perdre qui a posé problème", nous a confié M. Montassar Meherzi. Et au président de l'ASM de préciser : «Sur le plan humain, il n' y a rien à dire sur Kamel Chebli. Il a été toujours correct envers le club. Mais vous savez, les exigences de la Ligue 1 ne sont pas celles de la Ligue 2. Ce que nous reprochons à l'entraîneur et non pas à l'homme, c'est que nous avons senti qu'il commence à perdre le contrôle du groupe sur le plan disciplinaire. La saison dernière, nous n'avons enregistré aucun cas d'indiscipline, alors que cette année, et après seulement huit journées, nous avons traduit déjà cinq joueurs devant le conseil de discipline. Nous sommes aussi persuadés qu'avec le groupe actuel, on peut faire beaucoup mieux. Sur le plan mental, notre équipe est fragile, dans la mesure où on n'a pas l'audace et le souffle nécessaires de se battre pour le maintien lors des cinq dernières journées, contrairement à d'autres équipes, comme le CSHL. Alors, autant prendre assez tôt le ‘‘taureau par les cornes''», a également indiqué le président de l'Avenir, pour qui: " Nous n'avons jamais été en retard en ce qui concerne nos engagements financiers envers les joueurs. C'est pourquoi, nous aspirons à de meilleurs résultats", a souligné M. Meherzi. "Je ne comprends pas..." Kamel Chebli, dont le départ était presque annoncé avant même le déplacement à Sousse, n'arrive pas à trouver d'explication pour son départ de La Marsa : "Je ne comprends pas les raisons qui ont amené les dirigeants marsois à se passer de mes services. On m'a parlé d'indiscipline. Cela ne concerne que les joueurs étrangers qui exigent une hausse de salaire. Que puis- je faire face à leur irrégularité sur le terrain? Je ne peux pas me passer des services des trois étrangers, Baker, Didier et Tombadou, à la fois. Je n'ai pas de problème de discipline avec le reste du groupe. On exige de moi de meilleurs résultats. J'ai gardé une ossature de huit joueurs qui ont assuré l'accession. Quant aux recrutés, ils ont débarqué tardivement. Amine Ltifi, à titre d'exemple, a débarqué la veille du coup d'envoi de la saison, outre qu'il était éloigné des terrains pendant six mois. A l'instar de Ltifi, les derniers venus ont commencé à retrouver la forme au fur et à mesure", a expliqué l'ex-entraîneur marsois pour qui : "l'effectif n'est pas assez garni. J'ai dû aligner Tombadou comme défenseur axial, alors qu'il est pivot. J'ai travaillé avec les moyens du bord. Je suis convaincu des résultats enregistrés", a-t-il conclu. A la reprise hier, c'est Abdelakrim Bouguerra, l'entraîneur-adjoint, qui a dirigé la séance d'entraînement. Selon le président de l'ASM, trois entraîneurs ont été pressentis pour succéder à Chebli. Il s'agit de Gérard Buscher, Habib Mejri et Ali Selmi. Et c'est finalement Habib Mejri qui assurera la relève. Il entamera ses fonctions aujourd'hui.