C'est la mission assignée au nouvel entraîneur, qui devrait rester à la tête de l'équipe jusqu'à la fin de la saison Une fois n'est pas coutume. L'Avenir de la Marsa a été touché cette saison par la fameuse valse des entraîneurs. Ayant pris ses fonctions hier, Gérard Buscher est le troisième coach après seulement onze journées de championnat. Pourtant, rien ne présageait, à l'inter-saison,une instabilité du staff technique. Assurant le retour parmi l'élite, Kamel Chebli était prédestiné à poursuivre sa mission. Il n'est resté que huit journées. La défaite concédée devant l'Etoile à Sousse n'a que conforté les responsables marsois dans leur décision, à savoir la nécessité d'opérer un changement à la tête de l'équipe. Et pour cause : les "Vert et Jaune" développent un fond de jeu appréciable, mais piétinent dans les derniers mètres. Par ailleurs et sous la houlette de Chebli, le bilan offensif a été maigre : deux buts seulement en huit rencontres. Buscher était déjà pressenti pour succéder à Chebli. Mais les responsables banlieusards ont préféré opter pour un habitué de la maison : Habib Mejri. Le quatrième come-back de Mejri a été moins heureux et surtout trop court par rapport à ses précédents passages à La Marsa. Pourtant, l'équipe a mieux carburé, mais restait confrontée au même dilemme. Fragiles mentalement, les joueurs ne parviennent pas à conserver l'avantage quand ils le prennent et se font rattraper au score. Pire, ils ont perdu les huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie à Gafsa après avoir mené au score, une mi-temps durant. Et comme Mejri ne fait pas l'unanimité, il a été pris à partie par une frange de supporters lors de la dernière rencontre du championnat face à l'ESHS. Ne supportant pas l'acharnement du public contre sa personne, Habib Mejri a préféré plier bagage. Un remplacement forcé S'ils ont décidé de se passer des services de Chebli, les dirigeants marsois ne s'attendaient pas à ce que son successeur tienne bon à se retirer. Entre Hidoussi et Buscher, ils ont opté pour ce dernier : "Le président du club a tranché en faveur de Buscher. Nous avons discuté avec lui et il a accepté de diriger l'équipe jusqu'à la fin de la saison avec pour mission d'assurer le maintien.", nous a déclaré M. Hassine Ben Hassine, président de la section de football. Interrogé sur cette inhabituelle valse d'entraîneurs, le responsable marsois répond : "Nous étions obligés de remplacer Mejri car il a tenu à partir. Il est vrai que l'ASM n'a pas l'habitude de changer autant d'entraîneurs en une saison. C'est le concours de circonstances qui en a voulu ainsi.", nous a-t-il confié. En engageant Gérard Buscher, les banlieusards du Nord espèrent que le technicien français réédite ce qu'il a fait avec leurs homologues du sud la saison dernière : assurer le maintien. Renforts au mercato Eviter la relégation ne se fera sans doute pas avec l'effectif actuel, qui a montré ses limites. C'est pourquoi le besoin en solutions de rechange s'impose. Les dirigeants ont déjà leur petite idée, d'après le diagnostic de Habib Mejri. Un avant-centre et un défenseur axial devront renforcer les rangs de l'équipe au prochain mercato. Selon nos informations, les responsables proposeront des noms et les postes à pourvoir et c'est à Buscher de trancher. Une chose est sûre, s'il veut y a des renforts au mercato hivernal, autant que ce soit de qualité, bien que les bons joueurs ne courent pas les rues. N'empêche, l'ASM devra mettre le paquet s'il veut se doter de joueurs de valeur pouvant lui apporter le plus escompté, notamment en mettant la balle dans les filets. Et ce qui renforce cette donne, c'est que l'absence de l'attaquant Slim Jedaïed, blessé, se prolongera jusqu'à la troisième, voire la quatrième journée de la phase retour.